Une aventure mouvementée dans le monde de Mario

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Mady
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Une aventure mouvementée dans le monde de Mario

Message par Mady »

Salut tout le monde ! Je profite pour créer ce sujet car je me suis rendu compte que les chapitres de ma fiction prenait un peu de temps pour arriver sur le site et que des lecteurs me demandaient souvent la suite une fois un chapitre publié. Et comme c'est Scuni qui s'occupe de publier mes chapitres sur le site et qu'il est en vacances en ce moment, et que cela lui prends beaucoup de temps pour les publier, j'aimerais les publier ici afin de ne pas vous faire attendre. Le site annonce que ma fiction est à 34 chapitres mais en fait elle en est à 37 dont le 38ième est encore en préparation et sera fini avant la fin des vacances.

J'informe dès à présent qu'un chapitre met à environs une à trois semaines à s'écrire parfois plus, tout cela dépend à la fois de ma motivation et du travail que l'on me donne à faire en IRL. Je publierais le chapitre fini une fois envoyé Scuni. Maintenant je vous laisse et bonne lecture !

Chapitre 35 : La légende du katana aux cinq éléments.

Luigi tourna le robinet et laissa l’eau coulé sur sa tête. Deux semaines s’étaient écoulées depuis son retour avec Mario dans leur maison à Toadville. De la salle de bain où il était, il entendit Mario crier suivit par un bruit de robinet et de protestations. Mario portait toute son attention vers lui et insistait pour qu’ils soient ensemble le plus de temps possible. Aucune mission ne se passait sans que Luigi n’accompagne son frère. Luigi avait apprécié sa nouvelle vie mais cela lui avait donné à la longue le sentiment d’être constamment surveillé. Cette idée avait germé lorsqu’il avait remarqué qu’il n’avait pas été le premier à lire le message envoyé Mitsuki, sans doute par Mario, avant qu’il ne consulte sa messagerie. Idée qu’il a tout de suite rejetée pensant que Mario l’avait lu par erreur. Mais au moment où Yosushi et lui voulurent rapporter le fourreau du katana au manoir des Boos, cette pensée lui revint en tête. Ils avaient reçu l’autorisation de la princesse Peach d’aller avertir les Boos des conséquences de leurs actes futurs en lui cachant la véritable raison de cette expédition là-bas. A la seconde où Mario l’a su, il s’obstina à vouloir assister son frère dans cette excursion. Luigi avait cédé à sa demande et ils partirent tous les trois au manoir. Heureusement pour Luigi et Yosushi les Boos firent preuve d’agressivité lorsque Mario les menaça de représailles s’ils offraient de l’aide à Mitsuki. Ils les pourchassèrent en agitant des tableaux vides et ils réussirent à séparer Mario de Luigi et de Yosushi. Cela leurs permirent de redonner l’étui du sabre au roi et au vieux Boo qui promirent de le remettre à sa propriétaire à son arrivée. Bien sûr ils furent chassés du manoir par les Boos qui néanmoins s’excusèrent et leurs évitèrent de finir dans le marais contrairement à Mario qui retourna à la maison trempé jusqu’aux os. En plus de cet événement Yosushi l’avait informé qu’un message lui avait envoyé par maître Yosho lui indiquant que les Toads étaient à la recherche d’une fille avec un sabre. Pourquoi Mario ne l’avait-il pas mis au courant de ce projet, s’est demandé Luigi perplexe. Yosushi est reparti à Yoshiville pensant patrouiller ensuite dans la zone autour du manoir afin d’aider Mitsuki si il la rencontrait. Luigi a fait le choix de l’aider mais d’une autre façon.
Luigi arrêta l’eau de la douche, noua une serviette autour de ses hanches et sortit de la salle de bain. Mario déposa un plat de crêpes et un pot de sirop miel sur la table tandis que Luigi s’habilla de sa salopette. Il s‘assit ensuite en face de Mario.

- Bien dormi, lui demanda Mario buvant une tasse de café.
- On fait aller, répondit Luigi, Mario, j’ai l’intention de me rendre toute la journée au château de la princesse Peach.
- Navré de te décevoir mais un Toad m’a informé ce matin qu’il y a eu du mouvement cette nuit près de la forêt Fousset nous devons tous les deux nous rendre là-bas le plus rapidement possible.
- Tu sais très bien que j’adorerais t’accompagner mais cette prophétie qu’a évoquée Totomesu m’intrigue et j’ai besoin d’en savoir plus. Il a dit aussi qu’elle bouleverserait ta place alors je pense qu’il faut également creuser de ce côté-là. La bibliothèque de Papy Champi pourrait sans doute nous donner des indices à ce propos.
- Entendu, répondit Mario après avoir marqué un long temps de réflexion, cependant je t’emmène.
- Tu sais frérot, tu n’as pas besoin d’être si protecteur envers moi, sourit Luigi, je peux prendre le tuyau qui va au château tout seul, je ne suis plus un enfant.
- J’insiste petit frère.

La dernière phrase aurait eu sur Luigi le même effet si Mario lui aurait dit « ne discute pas ». Ils finirent de manger et sautèrent dans le tuyau près de chez eux qui menait directement au château de la princesse Peach. Ils se séparèrent dans le hall où Mario lui dit qu’il viendrait le chercher dès qu’il aurait terminé. Une fois son frère disparu dans un autre tuyau, Luigi sentit la pression s’en aller et il poussa un long soupir de soulagement. Enfin un peu de liberté, s’est-il dit. C’était parler trop tôt car avant d’avoir fait le moindre pas, des Toads étaient autour de lui posant de nombreuses questions et certains lui proposant de se divertir avec eux. Il répondit poliment qu’il n’en avait pas le temps et s’enfuit vers la bibliothèque poursuivit par quelques Toads. Il se sentit de nouveau mieux une fois la porte de la bibliothèque fermée derrière lui. De tout le royaume champignon la bibliothèque de Papy Champi était la plus grande. De nombreux rayons d’ouvrages s’étendaient sur une étendu de 500 m², regorgeant tellement remplit de livres à tel point que des piles d’ouvrages étaient disposés de part et d’autre de la pièce, éclairée par de grandes fenêtres aménagées au niveau du toit. De grandes tables, chaises et des fauteuils, organisés en rond dont le centre était une table basse, remplaçaient les étagères au centre de la salle qui ont été détruites auparavant par Mitsuki. La tâche risque d’être ardue, pensa Luigi en regardant les ouvrages à ne plus compter. A peine il mit les deux pieds sur une échelle qu’une voix se fit entendre :

- Maître Luigi mais quel bon vent vous amène donc ici, demanda-t-elle amicalement.

La voix provenait d’un fauteuil où un livre ouvert se baissa pour faire apparaître un vieux Toad à moustache munit d’une tasse de thé. Il ferma son manuscrit et déposa la tasse dans une soucoupe sur la table basse et sauta à terre.

- Puis-je vous être d’une quelconque utilité ?
- Je cherche un manuscrit qui retrace la légende d’un sabre munit de cinq pierres magiques, des pierres en rapport avec les cinq éléments plus précisément.
- Oh oui je la connais parfaitement celle-ci. C’était une de mes histoires favorites lorsque j’étais enfant et elle l’est encore. Mais pourquoi ce soudain intérêt pour les légendes du royaume ?
- C’est à cause de ce qui m’est arrivé dernièrement.
- Ah je comprends. Vous pensez que cette piste serait peut-être un lien avec tout cela. Voilà qui est bien étrange. Veuillez patienter, je vais chercher le livre que vous désirez.

Papy Champi se dirigea d’un pas sûr vers les étagères du fond où il monta sur une échelle et agrippa un vieux manuscrit entre ses mains. Il l’emmena ensuite vers Luigi et il souffla dessus pour le débarrasser de la poussière qui le recouvrait. Le titre apparut : Mythes et légendes du royaume champignon. Luigi le prit et s’installa à une table.

- Bonne lecture, déclara Papi Champi.

Luigi feuilleta à la recherche du chapitre désiré et, une fois trouvé, il commença à lire.

Il fut un temps où le royaume champignon ne ressemblait en aucune manière au monde que nous percevons aujourd’hui. Le havre de paix tel que nous le voyons connut il y a longtemps une époque obscure. Epoque durant laquelle il fut soumis à la domination d’un sorcier maléfique. Il faisait régner la terreur dans tout le royaume par le biais de sa magie retenue sous la forme d’une boule d’agate noire appelée la sphère des ténèbres. Destructions et massacres étaient ses crédos afin de tenir entre ses mains la population en esclavage et écarter toute tentative de résistance. Mais alors que tout espoir semblait perdu, un mage, doté d’une pierre étoilée à la puissance jumelle de celle du sorcier, apparut. Conscient de ne pouvoir rivaliser seul contre le tyran et son armée, il implora le soutient de chacune des espèces sur le territoire. Six répondirent à son appel et acceptèrent de l’épauler dans sa quête. De ses alliés furent les sphinx munis d’intelligence et de sagesse, des Yoshis rapides et généreux, des Lakitus observateurs capables de tenir leurs positions sous n’importe quelle météo, des plantes piranha douées d’une force phénoménale, des Boo à l’aspect solitaire néanmoins d’une grande fidélité et des Toads, certes faibles, mais d’une excellente efficacité dans le soutient médical. Tous partirent à l’assaut de l’ennemi. Tandis que les sbires du sorcier affrontaient à égalité les peuples insurgés dans la plaine, la victoire ne tenait qu’au combat dans lequel les deux magiciens se mesuraient, tous deux utilisant leur cœur pour prélever un maximum de pouvoir que leur artefact contenait. Le mage finit par l’emporter en détruisant son adversaire. La sphère du sorcier devint instable et elle se brisa en cinq fragments qui s’incrustèrent les cinq branches de l’étoile magique du mage. Le mage ne récupèrera jamais entièrement de cette confrontation. Les beaux jours enfin revenus la population choisit à l’unisson d’élire le mage comme nouveau roi du royaume dont le nouveau nom fut royaume champignon. Il prit pour épouse une belle femme aux cheveux d’or avec laquelle il eut une fille quelques années plus tard. Tout au long de son règne il donna son énergie à tous ses citoyens afin de leur assurer une protection contre tout danger qui les menaçait. Il mit en œuvre la création de nombreux artefacts faibles en magie mais performants notamment une diversité de fleurs et de champignons. Des années passèrent dans une harmonie des plus totales jusqu’au jour où le royaume fit face à une invasion de Koopas menés par leur souverain cracheur de feu. Hélas le roi déjà avait disparu, il avait offert à sa jeune fille le trône mais non l’étoile la jugeant encore inexpérimentée pour entreprendre une telle responsabilité. Il avait fait en sorte que le plus sage des Toads devienne son intendant et son conseillé. A la fin de sa vie il avait fendit la pierre en cinq fragments qui ont pris la forme d’un unique élément chacun. Il les concéda aux cinq autres chefs de clans en guise de remerciements afin qu’ils puissent vivre en paix. La pierre d’eau fut offerte aux Yoshis afin de ne jamais manquer de nourriture en cause des récoltes. Pour les plantes piranha la pierre de terre pour toujours apporter une touche coloré et vivace aux territoires lorsqu’elles le souhaitent. Aux sphinx la pierre de vent pour se rafraîchir le jour et se réchauffer la nuit dans leurs contrées désertiques. La pierre de foudre aux Lakitus pour faciliter le transit des charges électrostatique de leurs nuages. Et aux Boos la pierre du feu afin de leur accorder la chaleur qu’ils méritent. Un artefact, ressemblant à une épée, avait été forgé comme catalyseur de l’énergie des pierres dont l’affectation servirait à la réunification de ces dernières. Les Boos en eurent la garde. Pourtant en âge de les récupérer la jeune princesse invita les possesseurs et leur remit le titre de gardien. « Cette magie n’est pas seulement l’héritage d’un seul mais elle est celui de tous les habitants de ce royaume. » avait-elle dit. « Nul dirigeant n’aura aucun un droit sur celle-ci et de vous ordonner de lui ramener les pierres pour se les approprier. Si cela arrive alors désobéissez. Vous seuls saurez qui est jugé digne de se servir de cette magie contre le mal ». Les gardiens se séparèrent et à mesure que les années défilèrent l’existence des pierres s’évanouissait. Et au moment où le danger se présenta et qu’il fallut se défendre, le monde avait totalement oublié leur présence.

Luigi ferma le livre et retira sa casquette, il avait tout comprit. Les pierres, le plan de Bowser, l’enlèvement de bébé Luigi, tout était lié. Bowser a eu vent de cette légende et s’apprêtait à réunir les pierres pour en extraire les morceaux de sphère de ténèbres à l’intérieur. Les deux magies en sa possession et étant d’anciennes propriétés de deux précédents maîtres du royaume, il a dû penser que cela lui donnait un moyen de devenir roi du royaume champignon en toute légalité et d’épouser la princesse Peach par la même occasion. Ces pierres portent en elles la paix et la destruction. Elles réagissent selon les intentions de son propriétaire : la lumière s’anime avec maître Yosho tandis que ce sont les ténèbres lorsque c’était Kammy Koopa. Elles annonçaient un retour au règne du chaos si Bowser arrivait à ses fins. Et cette phrase « en détruisant son adversaire ». Se pourrait-il que l’on puisse définitivement mourir sans que ce soit une mort naturelle ? Impossible ! Luigi remonta sa manche ; la trace de sa brûlure faite par cette magie sera à jamais visible.

- Maître Luigi que vous arrive-t-il, dit Papi Champi inquiet, vous êtes pâle et vous tremblez.
- C’est pire, murmura Luigi pour lui, c’est encore pire que ceux à quoi nous avons fait face à présent. Si on ne fait rien contre Bowser, on court droit à notre perte.
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Books are the quietest and most constant of friends; they are the most accessible and wisest of counselors, and the most patient of teachers. - Charles William Eliot

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Mady
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Re: Une aventure mouvementée dans le monde de Mario (suite)

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Chapitre 36 : Dernière ligne droite.

- Princesse Peach !

Papy Champi et Luigi rentrèrent en vacarme dans la salle du trône du château où se trouvait la princesse en compagnie de Mario et de deux Goombas. Luigi trébucha dans la précipitation. Mario se précipita vers lui et il l’aida à se relever.

- Voyons Papy Champy, Luigi, dit la princesse Peach, que signifie cette attitude ? Calmez-vous ! – Elle se dirigea vers les deux Goombas – Je suis désolée, pouvons-nous remettre le programme de cette exposition à plus tard ?
- Naturellement princesse, fit le Goomba femelle munit d’un casque d’où dépassait sa queue de cheval de couleur blonde.
- Bien maintenant je souhaiterais que vous preniez votre temps et que vous vous expliquiez paisiblement, déclara Peach calmement une fois ses invités partis.

Papy Champi raconta l’étude de Luigi à propos de la légende du katana aux cinq éléments, ce qu’il avait découvert et comment il en été arrivé à ces conclusions. Ce que Mario et Peach entendirent les firent frissonner de terreur. Mario reprit rapidement son calme. Il demanda :

- Mais en quoi cela a-t-il un rapport avec l’enlèvement de bébé Mario et de bébé Luigi ? Pourquoi a-t-il fait cela alors que cela n’a aucun lien avec son but principal ?
- Réfléchis un peu Mario, répliqua Luigi, une fois les bébés capturés nous nous serions concentrés sur leur recherche laissant alors le champ libre à Bowser pour sa conquête pour reconstruire la sphère des ténèbres. D’ailleurs même avec un seul morceau, il aurait pu nous anéantir tous les deux sans que l’on ne puisse y aller contre. Si Mitsuki n’avait pas pris la décision d’aller secourir bébé Luigi, je pense que nous serions morts à l’heure qu’il est.
- Heureusement que les ennuis que cause cette fille agissent aussi sur l’ennemi. Inconsciemment elle nous a sauvé la vie. Vu la volonté dont elle a fait preuve je pense que Bébé Luigi ne coure aucun danger. Nous devrions arrêter les recherches.
- Oui, c’est la meilleure chose à faire, parla Peach. Même si nos relations n’ont pas été des meilleurs au début, je pense que nous devrons la remercier lorsque nous nous reverrons.
- C’est bien tout cela mais que devons-nous faire, dit Luigi, Bowser possède déjà une des cinq pierres et il risque d’obtenir la dernière si nous n’agissons pas.
- Alors sur ce point, il y a du changement, répondit Mario. Je t’explique. Les Goombas que tu as vu précédemment sont le professeur Goomstein et Goomélie avec qui j’ai participé à une chasse au trésor. Ils s’occupent un site archéologique depuis quelques semaines au sud du royaume et ils ont trouvés divers objets. Parmi eux un objet, qu’ils avaient pris pour une roche, qui est capable de redonner vie à la flore locale. Pour exemple, un sol sec ou pauvre peut être transformé en un sol riche par la simple volonté du détenteur.
- C’est surement la pierre de terre, c’est celle qui nous manque, fit Luigi.
- Oui, déclara Mario, c’est pour cette raison que leur découverte est tenue sous très haute protection et secrète. La nouvelle n’a pas été encore diffusée à la population mais il y a sans doute eu des fuites. Bowser doit le savoir à l’heure qu’il est. C’est pour cette raison que nous avons eu l’idée d’organiser une exposition archéologique au château. Quand Bowser apprendra cela son armée viendra pour la voler. Au moment où cela se produira, nous devrons protéger notre pierre et récupérer celle qu’ils possèdent. Bien sûr nous n’y arriverons pas sans de l’aide. Etant donné les circonstances, je suppose qu’elle sera également présente à ce rassemblement.
- Bien sûr, révéla Luigi, je lui enverrai un message lorsque la date de l’exposition sera fixée.
- Parfait et bien mettons tout ceci en marche. Je vous laisse le soin de vous occuper de tout cela cher princesse Peach et d’organiser tout cela avec Goomélie et le professeur Goomstein.
- Mario, Luigi, soyez prudent, lui répondit Peach.

Mario lui embrassa la main et partit avec Luigi. Une fois dehors Luigi prit la parole :

- Je me pose une question : quel moyen avez-vous employés pour protéger la pierre de l’ennemi ?
- Le plus sûr, répondit Mario, tiens regarde.

Il mit la main dans la poche et en sortit une pierre de couleur émeraude du même format que les autres. Il la remit rapidement dans sa poche.

- Après le récit que Papi Champi viens de nous faire, dit Mario, sache que je ne compte pas m’en servir. Je ne l’utiliserais qu’en cas de dernier recours. Mmh, Luigi ?

Luigi s’était arrêté de marcher et regardait ses chaussures.

- Que va-t-il nous arriver ? Nous n’avons jamais eu à subir ce genre de phénomènes.
- Je ne sais pas Luigi, déclara Mario, mais ce dont je suis sûr c’est qu’il ne faut pas perdre espoir. Et puis je suis là et Mitsuki sera là aussi, il n’y a aucune raison de s’affoler pour le moment.
- Je sais mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir des doutes.
- Ne t’inquiète pas, tout va bien se passer comme d’habitude. Tu m’as fait promettre d’avoir plus confiance en toi et bien…

Mario mit sa main dans sa poche, saisit la main de son frère et y déposa la pierre. Avant que Luigi ne prononce un mot Mario continua.

- Bowser va surement participer à cette opération avec ses sbires. Alors, pendant que je le tiendrais à l’écart, prends la pierre sur sa stèle et part à la recherche de Mitsuki et de Yosushi. Une fois ensemble, je veux que vous alliez récupérer la dernière qui se trouve entre les mains d’un des sbires les plus puissants de Bowser. J’aimerais aussi que tu t’occupes de bébé Mario, je me sentirais plus à l’aise si je sais qu’il est avec toi. Ne te fait aucun souci, tout va bien se passer.

Il déposa sa main sur l’épaule de son frère. Luigi acquiesça et lui sourit.

Le jour fatidique arriva. Luigi émergea d’un sommeil qui lui a semblé n’avoir duré que quelques minutes. Il avait été trop anxieux pour dormir. Le stress continua de le talonner durant le petit déjeuner mais il se força à avaler quelque chose. Ils avaient du temps devant eux car l’exposition n’avait lieux que l’après-midi mais ils souhaitaient arriver au château le plus tôt possible. Le temps était chaud et ensoleillé. L’exposition pouvait être un franc succès si elle ne devait pas être gâchée par une attaque. L’intérieur du château avait été décoré pour l’occasion. La princesse avait un don pour l’organisation d’évènements : elle avait réussi à transformer sa demeure en un magnifique musée. Les objets antiques et les artefacts étaient déjà en place sur différentes stèles dans de nombreuses pièces reliés entre elles. Tandis que Mario parla des derniers dispositifs avec la princesse Peach, Luigi observa les objets. Soudain il entendit une voix familière.

- Luigi, appela-t-elle.

Il reconnut la voix de Yosushi qui accourut tout souriant, le bras droit levé faisant des signes.

- Quelle joie de te revoir. Je vois que tu as repris des couleurs.
- Yosushi, souria Luigi, tu as pu revoir Mitsuki ?
- Oui et je suis resté avec elle et bébé Luigi au manoir. Si tu la voyais maintenant, elle devenu super forte.
- Elle est ici ?
- Peut-être, répondit Yosushi en lui faisant un clin d’œil, elle n’est pas loin en tout cas.

Ils aidèrent tous les deux aux derniers préparatifs pour l’exposition. Au moment où ils finirent le travail, les visiteurs affluèrent vers le château et Luigi déposa lui-même la pierre à son emplacement où il l’enferma dans une coupole de verre. Mario entra dans la pièce en compagnie de bébé Mario dans ses bras. Ils se regardèrent longuement dans les yeux cherchant ce dont ils avaient chacun besoin. Puis Mario remit finalement bébé Mario entre les mains de son petit frère.

- Fait attention à toi Luigi, dit Mario.
- Toi aussi frérot, répondit Luigi.

Mario sortit tandis que Yosushi, Luigi et bébé Mario allèrent s’installer sur un banc en face de la stèle afin d’avoir un œil sur cette dernière. Sur les genoux de Luigi, Bébé Mario mangeait l’un des cookies qu’il avait dissimulé plus tôt sous sa casquette. Il s’apprêtait à manger le second mais il s’interrompit et il l’offrit à Luigi. Luigi refusa et lui dit de le garder pour bébé Luigi. Bébé Mario lui lança un regard mélancolique en retour. Luigi lui tapota la tête en lui disant que son petit frère sera bientôt là. Bébé Mario lui sourit et déposa son cookie dans son chapeau. Alors que les visiteurs heureux regardaient le moindre objet antique présent à l’exposition, un bruit d’explosion se fit entendre à l’entrée du château.

- Ça commence, déclara Yosushi.
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Mady
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Chapitre 37 : Challenge accepté !

L’explosion déclencha instinctivement un déclic chez Luigi ; il débarrassa la pierre de terre de sa coupole en verre et il la mit dans sa poche. Avec bébé Mario sur son dos, lui et Yosushsi partirent à la recherche de Mitsuki. Hélas difficile de voir dans la cohue de visiteurs agités se bousculant pour sortir au plus vite de cet endroit. Ballotter de tous les côtés Luigi et Yosushi tentèrent de se frayer un chemin avec bébé Mario qui s’accrochait maintenant aux cheveux de Luigi. Arrivant enfin dans la salle voisine, Luigi aperçu Mitsuki de dos, accompagné de bébé Luigi agrippé à ses épaules, courant vers une autre pièce à l’étage supérieur. Luigi tenta de l’appeler mais, avant d’avoir pu prononcer le moindre son, sa jambe rentra en collision avec un Toad ce qui lui fit perdre l’équilibre et il tomba sur le sol. Yosushi attrapa rapidement bébé Mario avec sa langue lui évitant ainsi de se faire écraser de justesse. Luigi, quant à lui, se fit piétiner par des Toads affolés mais heureusement pour lui il ne restait que peu de visiteurs au moment où il s’effondra sur le sol. Il se releva, le derrière de la salopette tout tâché, pour voir une pièce entièrement déserte hormis la présence de Yosushi et de bébé Mario. C’est avec à peine le temps de reprendre ses esprits que Luigi se rendit compte que quelque chose n’allait pas. La pièce s’animait : les formes, auparavant droites, ondulaient et le sol se retrouva vite instable. Cette vision le rendit malade et il fut rapidement pris de vertiges. Il s’assit sur le sol remarquant alors qu’elle produisait le même effet sur ses compagnons. Il s’allongea, nauséeux, fermant les yeux et attendit que la sensation disparaisse. Elle s’estompa quelques minutes plus tard mais Luigi se retrouva de nouveau déstabilisé en ouvrant les yeux. La pièce avait complètement changé. Les pierres claires qui composaient jadis les murs du château avaient été remplacées par des pierres d’un gris sombre. Les chambranles en bois des fenêtres à vitres quadri formes avaient laissés la place à des chambranles de fer aux fenêtres à verres losangés. La seule source de lumière venait de torches accrochées à des murs qui s’étaient rapprochés. La voie vers l’étage supérieur s’était d’ailleurs totalement volatilisée. Luigi toucha de sa main le sol de terre glacée. C’était à peine croyable mais tout le décor était réel.

- Luigi, où sommes-nous, demanda Yosushi.
- Je ne sais pas, répondit Luigi, on dirait une copie de l’architecture du château de Bowser. Dans tous les cas il ne faut pas rester ici.

Luigi prit bébé Mario qui tendait ses petits bras vers lui quand soudain un rugissement sortit de nulle part se fit entendre. Ils scrutèrent les environs pour voir d’où il venait mais ils ne pouvaient savoir d’où cela provenait. Luigi l’identifia comme celui de Bowser l’ayant entendu de nombreuses fois. Un rire se suivit dans les airs.

- Bouahahaha, grogna Bowser, tout au long de ma quête de domination du royaume champignon, vous n’avez fait que me gêner, mais maintenant c’est terminé ! Cependant je vous laisse une dernière chance de pouvoir me défier alors je vous ordonne de m’écouter attentivement ! Mario et la moustache verte !
- C’est Luigi, murmura Luigi en maugréant.

Soudain des cris de femmes se firent entendre à la place de la voix du lézard géant. Luigi reconnut ceux de Peach et de Daisy. Le rire de Bowser les remplaça aussitôt après. Puis il continua :

- Le jeu sera simple pour vous, vous devrez récupérer vos princesses avant qu’il ne leur arrive malencontreusement malheur. Mes sbires seront bien sûr là pour vous accueillir sur votre chemin y compris ceux qui les tiennent en otages. Bien entendu j’ai compliqué la tâche en ordonnant à Kamek et Kammy Koopa de changer les plans du château pour en faire un vrai labyrinthe comme vous l’avez déjà remarqué. Il vous sera donc très difficile de vous retrouver et de vous entraider. Quant à toi sale fillette au sabre, si tu veux te battre contre moi tu devras combattre les personnes qui possèdent l’unique moyen qui te permettra d’égaler mon pouvoir destructeur. Tu sais exactement de quoi je veux parler. Une petite précision pour terminer ; un seul de vous trois devra se montrer devant moi après avoir mis les deux autres hors d’état de combattre. Parfait, alors SHOW TIME !

La voix de Bowser se tut dans les airs. Luigi tremblait de la tête aux pieds, pas de terreur comme Yosushi le pensait mais de colère. Il serra ses poings et se précipita vers la sortie en courant. Yosushi peinait à le suivre car Luigi courait comme si un horrible monstre était à ses trousses. Bébé Mario, maintenant sur les épaules de Luigi, se maintenait comme il pouvait. L’environnement se modifia au bout de quelques pièces traversées faisant place à de maigres plates-formes sous lesquelles dessous s’étendait un tapis de magma crachant par intervalle des boules de feu et des geysers incandescents. Les ennemis arrivèrent par le côté opposé prêt à en découdre. Le koopa le plus proche sauta sur la plate-forme là où les héros se trouvaient, rentra dans sa carapace et chargea. Luigi sauta, retomba dessus, la porta et la lança en direction des Goombas ailés et des Paratroopas. Elle frappa plusieurs d’entre eux qui disparurent. Au même instant Yosushi tira sa langue pour attraper une boule de feu qui s’élevait devant lui puis il l’a recracha sur des Goombas et des Maskass qui s’évaporèrent sur le coup. Luigi sauta de plateaux en plateaux en prenant soin d’écraser tous les ennemis qui s’y trouvaient. Un frère marteau arriva à sa rencontre en lui lançant des marteaux. Luigi en rattrapa un et frappa le Koopa casqué en pratiquant un mouvement d’uppercut. Le frère marteau s’envola dans le ciel et s’évapora. Alors qu’il allait sauter sur la dernière qui lui permettrait d’accéder à la zone suivante, Luigi reçut un violent coup dans le dos qui le projeta dans l’autre salle. Yosushi s’était collé à un des bords de l’entrée de la salle et s’était propulser vers Luigi qui s’apprêtait à être écrabouiller par un Thowmp. Ce dernier provoqua un énorme fracas lorsqu’il rentra en contact avec le sol fermant alors l’accès à la salle. Yosushi aida Luigi à se relever puis il observa la pièce : ils étaient arrivés à un carrefour.

- Fais un peu plus attention, dit Yosushi à un Luigi qui s’était calmé, tu as failli ressembler à une crêpe.
- Excuse-moi, répondit Luigi, j’étais concentré sur autre chose.

Yosushi se dirigea vers l’entrée à gauche, il renifla puis il fit de même avec celle du centre et à droite. Ensuite il revint près de Luigi.

- J’ai senti l’odeur d’un parfum à la première entrée mais c’est très faible. On aurait dit celui de ta princesse. Mais à droite l’odeur est celle d’un feu qui a été éteint et celle de l’humidité. C’est surement la magie de Mitsuki qui est en œuvre. Que faisons-nous ?
- Mario m’a demandé de remettre la pierre à Mitsuki mais cette histoire peut attendre. D’ailleurs Mitsuki peut se débrouiller toute seule. Allons porter secours à Daisy.
- Let’s go, fit bébé Mario.

Ils partirent donc au sauvetage de la princesse par le dédale de couloirs qui les obligea à s’arrêter à chaque intersection afin de s’orienter jusqu’à ce qu’enfin ils parviennent à un long couloir. Luigi cria le nom de Daisy. Son appel fut récompensé par une réponse venant directement du bout du corridor. Cela encouragea Luigi qui allongea le pas. Mais tardivement il se rendit compte que le chemin s’arrêtait lorsque le couloir arrivait à son terme. Il freina brusquement et s’arrêta au moment où ses chaussures entrèrent en contact avec le bord qui se finissait par un puits. La force du freinage le poussa en avant et il tenta de ne pas perdre l’équilibre en faisant des ronds avec ses bras. Heureusement pour lui bébé Mario et Yosushi l’aidèrent ; bébé Mario descendit de son dos et agrippa un pan de son pantalon et Yosushi le retint avec sa langue. Cela eut pour effet de le renverser en arrière. Luigi poussa un soupir de soulagement. C’est la deuxième fois qu’en même Luigi, se dit-il à lui-même.

- Luigi, appela une voix douce au fond du puits.
- Daisy, répondit Luigi.

A quatre pattes Luigi remarqua qu’une chaîne fixée au plafond descendait vers le bas pour se terminer par une grande cage à oiseaux où il pouvait voir Daisy lui faire des signes.

- Ne t’inquiète pas Daisy, déclara Luigi, j’arrive, ne bouge pas.
- Où voudrais-tu que j’aille, rétorqua Daisy d’un ton moqueur.

Selon l’observation faite par Luigi, le puits faisait environs quinze mètres de profondeur. Il pouvait descendre par des accroches de racines et de trous faits au mur avec l’âge mais cela ne semblait pas sûr. Mieux vaut ne pas prendre de risques, pensa-t-il. Luigi prit de l’élan et pratiqua un saut en longueur. Il empoigna fermement la chaîne et il descendit suivit de près par Yosushi avec bébé Mario sur son dos. Enfin sur le haut de la cage, Luigi s’apprêta à ouvrir la porte de la cellule quand soudain une silhouette volante emporta avec lui une des bretelles de sa salopette.

- Oh non pas tout de suite, prononça-t-elle en plongeant.

Luigi reconnu de suite Kamek qui, tout en pratiquant une courbe, le lâcha à un mètre du sol. Luigi roula sur lui-même et atterrit sur un tas qui se révélait être composé d’os. Luigi s’en extirpa rapidement, s’éloignant d’autant de mètres qu’il pouvait. Il commençait réellement à avoir peur. Kamek, sur son balai, se mit en face de lui.

- Si tu veux recevoir ton prix, il va falloir d’abord jouer, ricana le Magikoopa.

Kamek remonta et, de sa baguette, il répandit de la poudre multicolore sur le tas d’os. Il s’éleva et sorti de la pièce en riant. Les ossements se mussent et s’assemblèrent pour redonner vie à la dépouille. Le squelette animé grogna et cracha du feu de couleur bleu. Luigi tremblait et poussa un cri de terreur. C’était Bowser Skelet.
Le lézard géant s’avança et lui lança un os. Luigi plongea sur le côté et l’évita de justesse. Ne le laissant pas réagir de nouveau, Bowser Skelet envoya son poing vers Luigi qui le reçu de plein fouet. Sa victime fut projetée en direction du mur qui se fissura sur le coup. Allongé sur le sol Luigi se retourna sur le dos. Sa vue était trouble mais il pouvait encore apercevoir la robe couleur orangé de Daisy à cheval sur Yosushi qui grimpait vers la sortie. Cette image l’extirpa de sa confusion et lui redonna le courage dont il avait besoin. Il roula sur le côté se sauvant du pied de Bowser Skelet qui avait tenté de l’écrabouiller. Luigi courra en rond autour de son ennemi afin d’obtenir une chance de lui sauter dessus. L’occasion se présenta ; il escalada la carapace aux pics qu’elle possédait et il pratiqua une charge au sol sur sa tête. Bowser Skelet rugit, tapa ses pieds sur le sol et secoua sa tête dans tous les sens pour faire tomber Luigi qui s’accrochait à ses cornes. Finalement Luigi lâcha prise et il atterrit de nouveau brutalement sur le sol. Le roi Koopa sauta de rage : le terrain craquela sous son poids et de la fumée bouillante sortit des fissures. Le squelette regardait maintenant Luigi avec des yeux de braises, il inspira profondément. Luigi se recroquevilla pour se protéger et le boss souffla une flamme bleue. Cependant Luigi ne sentit pas l’attaque le toucher comme il l’avait imaginé. Pourtant il ressentait la chaleur qu’elle produisait. Il ouvrit les yeux pour voir qu’un bloc de terre, apparut miraculeusement, avait bloqué le feu. Un faible tintement se fit entendre dans sa main, il la desserra : la pierre de terre s’y trouvait. Bowser Skelet se déplaça afin de réitérer son action mais avant qu’il ne puisse faire le moindre geste la cage à oiseau lui tomba sur la tête. Luigi leva les yeux et il vit Yosushi pendu par la main au dernier anneau de la chaîne. Le sol abdiqua définitivement sous la force de l’impact faisant plonger le monstre dans un bain de lave ardente. Luigi leva inconsciemment la main détenant la pierre ce qui eut pour effet d’animer les racines qui s’extirpèrent de la roche pour lui faire un chemin jusqu’au sommet. Bowser Skelet, dans un dernier effort, leva sa patte pour détruire les racines et emporter Luigi avec lui. Luigi sauta au moment où elle s’abattit tandis qu’au même instant Yosushi tira sa langue pour attraper Luigi. Elle s’enroula autour de son buste et le squelette s’enfonça dans le magma. Tenant fermement la pierre dans sa main Luigi laissa éclater sa joie.

- Oui je l’ai fait, s’écria-t-il triomphant.

La langue encore pendante, Yosushi remonta plus haut sur la chaîne afin que Luigi puisse s’agripper aux anneaux. Ils prirent alors le chemin de la sortie où ils retrouvèrent bébé Mario et Daisy qui avaient assistés à la scène depuis en haut. Une fois au sommet Daisy se jeta dans les bras de Luigi et l’embrassa tandis que bébé Mario sautait de bonheur.

- Luigi tu as réussi, s’exclama-t-elle heureuse, si Mario avait pu voir cela, il aurait été très fier de toi.
- Luigi numéro un, cria joyeusement bébé Mario.

Luigi rougit et sourit sous l’effet de ces déclarations. Il regarda l’état dans lequel était Daisy : sa robe et son visage comportait des traces de lutte.

- Tu n’es pas blessé j’espère, lui demanda Luigi.
- Non ça va, répondit Daisy, je me suis juste un peu foulé la cheville en tombant pour échapper à mes ravisseurs mais ne t’inquiète pas, je peux marcher.
- Ne racontes pas de bêtises, prononça-t-il, laisse-moi te porter.

Luigi la prit dans ses bras. Daisy voulut protester mais elle réfréna aussitôt cette envie. Après tout, ce n’était pas tous les jours que Luigi sauvait une princesse sans son frère.
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Mady
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Re: Une aventure mouvementée dans le monde de Mario (suite)

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Chapitre 38 : Mitsuki/bébé Luigi vs Koopaling

- Voici donc ton plan Bowser, murmurais-je alors que le discours du roi Koopa s’évanouissait dans l’atmosphère.

Bébé Luigi, qui s’était installé dans la capuche de ma veste, ne semblait guère être rassuré par ce nouvel environnement. Il resserra son étreinte autour de mon cou mais étonnamment il ne tremblait pas. Il observait avec la plus grande attention la pièce sombre dans laquelle nous étions. J’étais très fière des progrès qu’il avait accomplis depuis notre premier jour au manoir des Boos. Lui qui refusait au début de me lâcher ne serait-ce qu’une seule seconde jouait avec les fantômes, en particulier avec l’Ectochien, à la fin de notre séjour. Je lui caressais la tête, il se détendit un peu.

- On ne va pas le laisser faire ce qui lui chante, disais-je. Allons d’abord récupérer la pierre qui se trouve entre les mains de ses sbires. Ensuite nous partirons à la recherche de Luigi. Tu es d’accord bébé Luigi ?
- Oki Doki, répondit bébé Luigi.

La pièce était de forme quadrilatérale et possédait plusieurs sorties possibles. Je sortis mon katana et invoquais ma boussole qui apparut sous forme de flèche qui m’indiqua le chemin à prendre. Je mis rendis tranquillement. De la roche noire composant les murs jusqu’au vent chaud circulant dans l’air, tout le milieu dans lequel nous avions atterris m’était totalement inconnu. Je marchais avec prudence mais il m’a semblé que l’ennemi n’avait pas posé de pièges. Curieux mais révélateur lorsque je vis le grand effectif de sbires qui nous attendait dans la salle voisine. Ils chargèrent dans notre direction, prêts à en découdre. Je sortis mon sabre. Murmurant la formule, le sabre se recouvrit d’un feu ardent. Puis j’exécutais un arc de cercle qui partit vers les ennemis qui disparurent au contact de la courbe enflammée. Je réitérais mon geste plusieurs fois jusqu’à ce que leur nombre ait diminué de moitié. Les sbires volants piquèrent dans ma direction. Les flammes léchant le katana laissèrent place à une boule lumineuse au niveau de la pointe. D’un coup de lame la sphère blanche fut projetée dans la masse où elle explosa en une multitude d’éclairs. Une ombre apparut au-dessus de nous ; un Twomp chutait. Je l’évitais facilement et je me précipitais vers la sortie le grillage brulant sous mes pieds. C’est dommage, pensais-je en annihilant toute attaque venant des sbires, si j’avais eu la pierre de terre, j’aurais pu contrôler la lave. Suivant ma boussole je marchais dans un dédale de couloirs sombres quand tout d’un coup, à un carrefour, je fus percutée par une silhouette. Elle tomba à la reverse, tout comme moi, sous l’effet du choc. Je me relevais vite pour attaquer mais bébé Luigi reconnut notre assaillant.

- Mario, cria-t-il joyeux.

Mario se releva et frotta sa salopette pour retirer la saleté. Bébé Luigi descendit de mon dos et alla vers lui en souriant. Mario le prit et il le fit sauter plusieurs fois dans ses bras. Bébé Luigi y répondit par un rire.

- Moi aussi je suis heureux de te revoir bébé Luigi, dit Mario, -il dirigea son regard vers moi- je te remercie d’avoir ramené bébé Luigi. J’avais quelques doutes te concernant au début mais ils ont quasiment disparus à présent. Je t’ai sous-estimé, tu es plus forte que tu en as l’air.
- Je vous l’avais pourtant dit que j’irais le sauver, répondis-je, tiens en parlant de sauver, n’aurais-tu pas une princesse en détresse ?
- Oh oui Peach ! Je m’en occupe tout de suite. Merci. Tu peux partir tranquille. Je prends bébé Luigi avec moi. Je m’occupe de tout maintenant.

Dès que bébé Luigi entendit ses paroles, il se débattit dans les bras de Mario qui le lâcha par inadvertance. Il se rendit ensuite derrière moi où il grimpa à mes jambes afin d’aller s’installer dans ma capuche. Il sera fort mon cou.

- Je ne crois pas qu’il soit du même avis que toi, fis-je.

Je vis instantanément un sentiment de méfiance scintillé dans le regard de Mario. Il le masqua rapidement afin que je ne puisse pas le remarquer mais il était déjà trop tard.

- Et bien soit, annonça Mario, faisons ainsi. De toute manière il ne craint rien avec toi. Nous nous reverrons surement plus tard.

J’étais prête à suivre ma flèche afin de continuer mon objectif quand soudain Mario m’interpella tout en mettant sa main sur mon épaule. Je me tournais pour lui faire face. Sa lueur de soupçon était revenue.

- Je veux juste être certain, dit-il, est-ce que tu as l’intention de t’en prendre à mon frère ?
- Q-Quoi, articulais-je.
- Tu as entendu le discours de Bowser. Il a dit « après avoir mis les deux autres hors d’état de combattre ». Alors je répète ma question : est-ce que tu vas t’en prendre à mon frère ?
- Jamais je ne ferais une chose pareille. Luigi est mon ami.
- Je veux juste mettre les points sur les « i ». Je tiens à Luigi plus que tout au monde alors si jamais tu poses, ne serait-ce qu’un seul doigt sur lui, je peux t’assurer que tu le regretteras amèrement.
- Si j’avais eu l’intention de suivre ses instructions, nous ne serions pas en train de discuter en ce moment. Donc arrêtes de me menacer !

Je le regardais avec, dans les yeux, un puissant regard de colère qui aurait pu envoyer des éclairs. Il retira sa main de mon épaule et il recula effaré. Je baissais les yeux et soupirais. Je me suis encore laissée emporté, j’ai encore du chemin à parcourir. Je le regardais à nouveau.

- Ecoute, disais-je, je sais que nous avons eu des différents dans le passé toi et moi. Alors une fois cette histoire terminée j’aimerais que nous renouions le contact. Es-tu d’accord ?
- Hum, répondit Mario, nous verrons cela plus tard.

J’ai souris et je me suis retournée repartant dans la direction indiquée par ma boussole.
J’avançais dans ce couloir depuis quelques minutes lorsque j’aperçu au fond de ce dernier ce que je désirais. Le mini-Bowser à bavette était juste là devant mes yeux. Il riait et lançait à intervalle régulier la pierre de vent dans sa main. De suite je le pris en chasse. Il tourna à gauche à une intersection, je le suivis de près. Le chemin finissait sa route par une étroite salle dépourvu de sol mais munie de plates-formes. On pouvait aussi remarquer que ces dernières montaient et descendaient à la manière d’un paternoster. Il sauta sur une qui prenait de l’ascension. Je fis de même et pris la suivante. A mesure que cette espèce d’ascenseur avançait vers le sommet, je sentais que la température baissait petit à petit. La luminosité des torches qui illuminait l’espace changea pour laisser place à un éclairage plus naturel. Comme celui venant d’une pleine lune. Et c’était le cas. Nous sommes arrivés à une sorte d’immense terrasse mais elle ressemblait plus une rampe de lancement qu’à un espace de détente. D’ailleurs elle comportait de petites répliques du bateau volant que j’avais croisé à Sarasaland. Le rire de Bowser Jr me vint à nouveau aux oreilles, il se trouvait en face de moi. Mais il n’était plus tout seul : sept autres mini-copies de Bowser, toutes différentes les unes des autres s’étaient joints à lui. Le premier ou la première était une fille avec un nœud papillon rose sur la tête, le second le plus grand portait des lunettes et sa coupe me faisait étrangement penser aux feuilles d’un poireau. Le troisième avait aussi des lunettes mais elles étaient roses. Le quatrième était de couleur grise. Le plus petit se trouvait en équilibre sur un ballon de plage tandis que les deux derniers se distinguaient par la coiffure de leur chevelure bleue. Ils se regroupèrent et se mirent en rond se chuchotant et se murmurant surement le plan qu’ils me prévoyaient. Tout à coup ils se séparèrent en deux groupes dont chacun allait dans la direction d’un navire volant. Ils les mirent en marche et s’envolèrent dans le ciel. Du pont de son bateau Bowser Jr cria :

- Si tu veux la récupéré, il va falloir nous attraper.

Dès lors les canons tirèrent des Bill Ball dans notre direction. Je me précipitais alors vers l’un des bateaux volants qui restaient et montais à bord. Le tableau de bord, qui se trouvait à l’avant du navire, était composé de divers leviers et de boutons dont je ne comprenais pas la signification ainsi qu’une barre.

- Comment suis-je supposée piloter cet engin-là, me demandais-je totalement perdue.
- Là, là, indiqua finalement bébé Luigi en montrant du doigt.

Bébé Luigi grimpa sur mon épaule et sauta sur un levier qui se baissa sur l’effet de son poids. Les hélices du navire se mirent alors en marche. Il décolla, maladroitement et par chance, avant que les dalles du sol, sur lequel il était, ne se fissurent à cause d’un Bill Ball. Je tournais rapidement la barre vers la droite pour m’éloigner de la bâtisse dont la structure correspondait à celle d’un château. Le bateau pencha dangereusement sur le côté, je refis la manipulation inverse mais plus doucement. La conduite était simple mais elle était si douillette. La proue des deux autres bateaux volants se tenait en face de nous. Leurs canons tirèrent à nouveau des Bil Ball. Dès lors bébé Luigi posa sa main sur un bouton. Nos canons firent de même. Les missiles rentrèrent en collision provoquant un dégagement d’énergie. Cela opéra à la proue un effet similaire à une grand vague sur un vaisseau navigant sur l’eau. Tenant le gouvernail d’une seule main, je rattrapais de l’autre bébé Luigi tombant du tableau de bord. Je ne peux pas récupérer la pierre dans ses conditions. Si je les touche, je risque vraiment de perdre la pierre. Tout d’un coup une idée me vint en tête. J’asseyais bébé Luigi sur le tableau, je pris délicatement sa main et mis sur le gouvernail. De suite il comprit et il l’agrippa avec force. Je me dirigeais alors vers l’arrière où j’avais aperçu auparavant des caisses. Je fis rapidement glissé plusieurs d’entre elles vers les commandes et assez pour pouvoir à un individu de la taille d’un Toad de piloter le bateau. Les deux navires arrivaient vers nous. Avec les caisses bien agencées, bébé Luigi pouvait à présent conduire le bateau. Il vira de bord de sorte à ce que la bordé du navire soit en face de l’avant d’un des bateaux ennemis. Puis il appuya sur un autre bouton qui fit accélérer la vitesse des hélices des mâts. Ce qui fit que nous nous sommes retrouvés à quelques mètres plus haut qu’eux dans les airs. Profitant que l’un d’eux passait en-dessous du nôtre, je descendis avec l’ancre et m’en suis servi comme une liane pour partir à l’abordage. Sautant sur le pont j’évitais de peu un anneau de lumière jaune lancé par la femelle Koopa. Ce dernier finit sa course dans un des mâts principaux qui se fendit en deux lors de l’impact. Elle voulut recommencer son geste mais je fus plus rapide. J’empoignais fortement son bracelet sur lequel elle s’agrippait et, d’un demi-tour sur moi-même, je l’ai lâché sur le Koopa au poireau qui s’avançait vers nous. Elle le percuta, je profitais alors de cette occasion pour leur lancer une boule de feu. Ils tombèrent inconscients sur le sol. Soudain je vis une ombre apparaître au-dessus de moi. J’ai sauté sur le côté avant que le Koopa gris muni d’un marteau me touche. Le parquet du pont se fissura sur le coup. Très vite je reculais assez loin de lui afin d’avoir le temps de charger mon attaque. Prononçant la formule la lame de mon sabre se gorgea en eau jusqu’à arriver à saturation. Je retournais mon épée de sorte à ce que le dos de la lame soit face au sol. Il poussa un cri, leva son marteau en ma direction et chargea. A la seconde où son arme s’abaissa, l’eau se concentra sur le dos de la lame et partit en direction du parquet avec la puissance et la vitesse d’un geyser. Le marteau entra en contact avec le katana mais à l’inverse de celui-ci l’épée continua sa route comme si la matière dont il était composé n’était que du beurre. Ne lui donnant même pas le temps de réagir je lui ai donné un violent coup de poignée de sabre dans le ventre puis pour terminer sur la tête. Il s’affaissa de tout son poids. Je profitais alors pour le fouiller ainsi que ses deux camarades : pas de pierre évidemment. Restait à savoir si le conducteur de ce bateau l’avait sinon il fallait passer à l’autre. Je montais les escaliers qui menaient au tableau de bord où le conducteur, et dernier passager, devenait nerveux. Le Koopa rose appuya sur un bouton et se retourna pour me faire face. Il voulut tendre la main vers son canon mais je l’en ai dissuadé en pointant mon sabre vers sa gorge.

- Qui a la pierre de vent, demandais-je.
- Tu crois vraiment que je vais te le dire, répondit-il d’une manière arrogante.
- Dans ce cas tu peux dire adieu à tes lunettes, disais-je en déplaçant ma lame vers son visage, une boule de feu à la pointe.
- Ok du calme, paniqua-t-il, c’est Junior qu’il l’a. Mais il l’a peut-être laissé à Ludwig, Larry ou Lemmy.
- Merci pour ta collaboration. J’espère que vous quatre avez quelques aptitudes en vol.

Il ne comprit pas le sens de ma phrase mais il le découvrit vite quand il vit que j’avais déplacé mon sabre pour envoyer ma boule de feu dans le tableau de bord. Le tableau émit des étincelles et explosa. Les hélices s’arrêtèrent de tourner. Je courus pour m’accrocher juste à temps à l’ancre du bateau de bébé Luigi qui était revenu me chercher avant que l’autre plonge dans le vide. Il se fracassa quelques mètres plus bas.

- Amène moi vers l’autre bateau bébé Luigi, m’écriais-je assez fort pour qu’il puisse l’entendre.

A peine le bateau vira de bord qu’une bourrasque percuta violemment la coque qui faillit chavirer sous l’effet. Je m’agrippais tellement à la chaine pour ne pas tomber dans le vide que mes phalanges virèrent au blanc. J’ai regardé vers le navire ennemi et j’ai jugé. Des tornades étaient apparues autour du vaisseau. Elles dansaient gracieusement autour de lui le protégeant donc de toute approche ennemie. Le sale petit morveux il a osé, maugréais-je. Vite fait je remontais à bord afin de mieux analyser la situation. Je me mis derrière bébé Luigi qui me lançait un regard interrogateur. A mesure que nous avancions vers eux, ils reculèrent afin de laisser une distance de sécurité ce qui, à mesure, nous faisait tourner en rond autour du château. On n’avance pas dans cette bataille, il faut faire quelque chose. Je me dirigeais alors vers une des caisses. J’enfonçais la lame dans l’ouverture entre le couvercle et la boite, puis je fis contrepoids. Le couvercle s’ouvrit découvrant divers objets. Je les avais déjà vu mais je n’ai jamais eu le droit d’y toucher parce que cela m’était totalement interdit de m’approcher des champs de course. Je sortis de la boite une carapace bleue à pics et aux ailes blanches. Je me rappelais avoir vu de loin un kart se faire toucher et passer la ligne d’arrivée sans avoir subi de dégâts. Je l’ai montré à bébé Luigi lui demandant si ça marcherait, bébé Luigi haussa les épaules comme réponse. Je grimpais sur la proue du navire et attendis que le virage se termine pour que l’objet parte en ligne droite. Je l’ai jeté de toutes mes forces, la carapace déploya ses ailes et partit telle une fusée vers sa cible. Elle s’arrêta au-dessus et s’écrasa sur le pont en explosant. Les tornades disparurent. De suite j’ordonnais à bébé Luigi de mettre les gaz et nous chargeâmes vers eux. Ils étaient encore confus lorsque que j’ai à nouveau sauté sur le pont mais cette fois-ci je la situation m’était profitable. Je montais vers le tableau de bord et touchais un bouton similaire à celui sur lequel avait appuyé précédemment le Koopa rose. Le bateau volant se stationna dans les airs. Le Koopa aux cheveux bleus ébouriffés se releva le premier et cracha une boule de feu. Je l’évitais facilement et je fis de même. La boule de feu vola vers sa chevelure qui prit instantanément feu. Il cria et courra dans tous les sens essayant de l’éteindre. J’invoquais une boule d’eau et je lui envoyais dans la tête. Mais elle le percuta si violemment qu’il tomba en avant inconscient. Je le fouillais pour savoir s’il avait la pierre. Rien. Bon passons au suivant. L’autre Koopa à la chevelure bleue m’attendait en bas près à en découdre. Je descendis tranquillement les escaliers car il restait immobile les poings levés. Puis j’ai remarqué que le ballon de plage du petit Koopa à la coupe arc-en-ciel avait roulé sans son propriétaire près de mon pied. D’un coup rapide je frappais le ballon qui vola en direction de sa tête. Il s’effondra à la renverse évanoui. Elle n’était pas sur lui non plus. Je rangeais mon sabre dans son fourreau. Il ne restait plus que les deux derniers Koopa qui commencèrent à se ressaisir. Chacune de mes mains les attrapèrent avant qu’ils ne puissent s’enfuir; Bowser Jr par sa bavette et l’autre par ses cheveux colorés. Je m’approchais ensuite du bord et les faisait dépasser du rebord. Ils se mirent à paniquer. Je m’étais positionnée de sorte à ce que, si je desserrais les mains, ils plongeraient la tête la première dans la lave en fusion qui coulait autour du château.

- Relâche-nous, cria le Koopa aux cheveux arc-en-ciel.
- Ferme-la Lemmy, s’exclama Bowser Jr d’une voix aigu mais tranchante, si tu le redis elle va vraiment nous lâcher.
- Il y en a au moins un qui comprend, déclarais-je calmement, tout ce que je souhaite c’est la pierre de vent. Où est-elle ?
- Jamais de la vie, répliqua Bowser Jr, si je fais ça Papa va être très en colère et il va nous gronder.
- Quel dommage, fis-je, et moi qui vous croyais compréhensifs. Vous devriez vous dépêcher pour avouer, je sens monter comme un début de crampe aux doigts.

J’ai simulé des tremblements et j’ai baissé brusquement mes mains. Ils se mirent à hurler de frayeur.

- D’accord tiens voilà, gémit Bowser Jr en montrant la pierre de vent, elle est là, prends la. Elle est à toi mais s’il te plait ne nous lâche pas.

Je déposais un Lemmy en pleurs ainsi que Bowser Jr sur le sol. Je retirais la pierre de ses mains et je l’a plaçais dans son emplacement dans la poignée du katana. J’essayais un sort de vent ; c’était la vraie pierre. Je n’étais pas très fière de ce que je venais de faire. C’était des ennemis mais ces deux-là étaient encore des enfants. Je remontais vers le tableau de bord et remis le pilotage manuel. Je naviguais vers le toit de la bâtisse.

- Un mot ou un geste durant la manœuvre et vous le regretterez, fis-je, est-ce clair ?
- Très clair, répondirent-ils en chœur assis par terre.

Le navire se posa normalement quoique brusquement sur la rampe de lancement. Le bateau que bébé Luigi conduisait arriva juste après et bien plus délicatement que moi en tout cas. Il accourut vers moi et s’agrippa à mes jambes. Je le pris dans mes bras et lui caressait les cheveux. Lemmy et Bowser Jr descendirent sagement du bateau. Je m’avançais vers eux.

- Occupez-vous de vos collègues et débarrassez le plancher, déclarais-je, -je regardais à présent bébé Luigi- allons retrouver Luigi et les autres. Je suis sûr qu’ils seront très contents de nous voir.

Il s’installa souriant dans ma capuche et nous partîmes par le même chemin qui nous avions empruntés précédemment.
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Mady
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Re: Une aventure mouvementée dans le monde de Mario (suite)

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Chapitre 39 : L’indésirable bataille

- Depuis combien de temps sommes-nous dans cette pièce Luigi, demanda Daisy.
- Depuis peut-être plus d’une demi-heure, répondit-il.

En réalité il ne savait même pas lui-même, il avait perdu toute notion du temps depuis un moment. Une demi-heure pouvait très bien s’avérer n’être qu’en réalité un quart d’heure. Il se gratta la tête et regarda ses compagnons assis dos au mur ; Bébé Mario se tenait tranquillement dans les bras de Daisy et Yosushi somnolait. Il se remémora ce qui était arrivé. Après avoir libéré Daisy, ils avaient continué de marcher sur une route sans encombre et sans rencontrer la moindre intersection jusqu’à l’entrée d’une grande pièce. De nature immense, cette salle disposait d’un haut plafond ainsi que plusieurs lustres de ferraille accrochés à ce dernier. Ceux-ci en collaboration avec les torches aux murs et les grandes fenêtres au verre losangé, d’où l’on pouvait admirer une lune brillante, permettaient un éclairage excellent. On pouvait remarquer que cette pièce ne pouvait être accessible que par quatre chemins : trois tunnels dont celui qu’ils avaient emprunté et deux énormes portes closes qui indiquèrent à Luigi que Bowser attendait surement derrière elles pour un combat final. A peine chacun introduit à l’intérieur qu’une grille s’était brusquement abaissée à l’entrée de chaque tunnel refermant alors le piège sur eux. Ils eurent beau chercher partout dans la pièce, ils ne trouvèrent aucun interrupteur pour faire remonter les grilles. Luigi et Yosushi avaient tentés de les lever mais elles ont refusés de bouger. Ils étaient pris au piège et n’avaient d’autre choix que d’attendre que quelqu’un vienne les aider. Dans le silence qui s’était imposé Luigi entendit soudainement l’écho d’un son composé de manière rythmique qu’il identifia comme celui d’un bruit de pas. Il était produit par résonnance dans les profondeurs d’un des passages qu’ils n’avaient pas empruntés et ça se rapprochait. Tout à coup la grille du tunnel s’ouvrit, l’onde sonore produite par son ouverture rebondit sur chaque obstacle qu’elle trouva. Yosushi se réveilla brusquement et se mit rapidement sur ses pieds pour rejoindre Luigi qui était positionné loin mais en face de la bouche du tunnel. Daisy se releva.

- Daisy reste assise où tu es, ordonna Luigi, c’est-à-dire derrière moi.

Mais Daisy, ne l’écoutant pas, s’approcha de lui. Elle enroula son bras autour de son cou et le força à se baisser tout en serrant quelque peu son étreinte.

- Dis donc Luigi, ce n’est pas parce que tu as sauvé une princesse tout seul que tu dois te mettre à aboyer des ordres comme ça.
- Wha-aïe-aïe Daisy arrête s’il te plait, supplia Luigi, ce n’est pas le moment. La situation est sérieuse, c’est peut-être un ennemi.
- Ce n’est pas un ennemi, déclara Yosushi en reniflant.

Tous regardèrent aux aguets la sombre ouverture en ne bougeant plus d’un pouce. Une silhouette se dessina à mesure que les pas s’approchaient. Elle prit la forme d’une jeune adolescente aux cheveux bruns mi longs et aux yeux noirs dont le droit était traversé par une cicatrice. Bébé Mario sourit à la vue de son frère qui se trouvait dans la capuche de la veste bleue nuit de Mitsuki.

- Hé bien Luigi, on voit qui porte la culotte dans votre couple, ai-je dis d’un ton joyeux.

Je descendis bébé Luigi de mon dos et il courra euphorique vers son frère, excités tous les deux de s’être retrouvés. Ils s’enlacèrent fortement. Bébé Mario ôta sa casquette et offrit comme cadeau de retour son dernier cookie à bébé Luigi. Il s’empressa de le déguster tandis que son frère le regardait faire. Je fus surpris lorsque Yosushi me fit une accolade amicale tandis que je regardais Daisy relâcher son étreinte. Elle leva les yeux vers moi. Alors c’est elle Mitsuki, devait-elle penser. Luigi se massa le cou.

- Daisy, je te présente Mitsuki, annonça Luigi, elle a été ma camarade d’aventure et c’est mon amie.
- Je vous ai déjà vu quelque part, remarqua Daisy, votre visage m’est familier. Oh mais oui je me souviens, c’est vous qui avez réquisitionné quelques fusées de feu d’artifice pour les lancer sur Mario. Il brulait tellement de colère qu’on a cru qu’il allait exploser à cause de la poudre qui le recouvrait. Il vous a ensuite couru après durant toute la soirée. Je me souviens que c’était amusant à regarder.
- Je ne savais pas que je représentais un tel sujet d’amusement, riais-je, vous pouvez me tutoyer si vous voulez. Cela ne me dérangerait en aucun cas.
- C’est entendu. En tout cas je te remercie d’avoir pris soin de Luigi lors de votre long voyage.
- Oh avant que j’oublie, lança Luigi en mettant la main dans sa poche, tiens c’est pour toi.

Il me tendit la dernière pierre qui me manquait, la pierre de terre. Je la pris délicatement de ses mains et l’avançait vers la dernière cavité non occupée en tremblant de peur et d’excitation. Nous observions avec grand intérêt ce qui allait se passer. Au moment où la roche magique fut installée, le sabre se mit à scintiller d’une brillante lumière blanche. La poignée de mon katana dégagea d’un coup sec ma main de sa solide prise habituelle lors de la mise à nue de la lame. On aurait dit que ma main avait pris un coup de jus. Avant que l’épée ne touche le sol dans un bruit métallique, les cinq fragments s’envolèrent à la manière de feux d’artifices et se rejoignirent créant une action similaire à celle d’un big-bang inversé. La boule lumineuse prit la forme d’une étoile blanche qui descendit lentement en tournoyant sur elle-même. Dans sa descente elle enfanta de petites étincelles qui se relièrent entre elles pour fabriquer une chaîne de métal dont le but était de supporter une des cinq branches de l’étoile. Le collier se posa autour de mon cou. Lorsqu’il atteignit ma poitrine, le bijou s’éteignit et exhiba sa belle couleur blanche laiteuse à tous ceux qui la dévoraient des yeux. Je le mis ensuite en sécurité sous mon t-shirt. Tout d’un coup des ricanements fusèrent dans la salle. Nous nous regardâmes les uns et les autres mais nous avons vite compris que cela ne venait pas de nous. Nous tournâmes alors les yeux vers ces moqueries qui trouvaient leur origine en hauteur près du plafond : Kamek s’était téléporté dans la pièce et avait observé la scène à cheval sur son balai.

- Oui c’est exactement ce que sa majesté avait prévu, jubilait-il, tout se déroule selon son plan.
- Que veux-tu dire par là, demanda Luigi.
- Tu n’as pas encore compris Luigi, répliquais-je, Bowser veut que l’on se batte toi, moi et Mario. Le gagnant aura le droit de combattre Bowser une fois les deux autres éliminés.
- Ta camarade est plus lucide que toi moustache verte, rétorqua Kamek.
- Tu le savais depuis qu’il a dit son discours, déclara Luigi. Quand allais-tu me le dire précisément ?
- Premièrement je ne te l’ai pas dit parce que je croyais que tu l’avais compris et deuxièmement je ne pensais pas qu’on allait choisir cette possibilité-là. Tu sais très bien que jamais je ne me battrais contre toi. J’ai rencontré Mario en route et lui aussi avait compris le discours et je lui ai donné la même réponse. J’ai pensé qu’une fois tous les trois réunis on pourrait discuter de la situation.
- Allons, trêve de bavardage, dit Kamek qui était descendu à notre hauteur, commençons.

Il leva sa baguette magique tandis que moi, Luigi et Yosushi foncions sur lui. Il l’abaissa vers Yosushi qui partit en arrière et atterrit près de Daisy et les bébés comme si il avait reçu un coup. Puis d’un mouvement horizontal il fit de même avec nous mais à l’inverse de Yosushi nous partîmes sur le côté. Il la pointa ensuite sur Daisy, Yosushi et les bébés qui furent projetés vers le tunnel que j’avais emprunté précédemment où la grille ne s’était pas fermée. Elle se ferma à l’instant précis où ils s’y glissèrent de manière incontrôlée leur empêchant alors toute intervention.

- Bien maintenant vous avez tout le loisir de vous battre comme bon vous semble, fit Kamek, plus rien ne vous en empêche alors faites-le rapidement.
- Tu crois qu’on va faire ce que tu veux, répondis-je, tu rêves.
- Très bien qu’il en soit ainsi. Je vais enfin pouvoir expérimenter ce sort que cette secrétaire utilisait. Comment s’appelait-elle déjà ? Ah oui, Nastasia. Pourquoi ne pas l’utiliser sur vous deux ?

Il se dupliqua lui et sa baguette. La sienne et celle de sa copie lancèrent chacune un rapide rayon rouge qui s’envola dans notre direction. Je murmurais une formule que j’avais apprise et elle invoqua un mur de terre qui bloqua le sortilège. Hélas je n’eus pas le temps de faire de même avec Luigi qui le reçu de plein fouet. Le rayon rouge se transforma en anneaux de couleur similaire qui s’enroulèrent autour de Luigi. Ces derniers émirent de petites étincelles qui provoquèrent chez Luigi un sentiment de grande panique. Il se maintenait la tête comme pris soudain par une terrible migraine.

- Oh non, je vous en supplie, gémit-il, tout mais pas ça.

Luigi poussa un hurlement de souffrance qui se répercuta sur les parois rocheuses des murs. Ses mains s’accrochaient avec force à son crâne comme si cela pouvait lui éviter son explosion. Il se cabra de douleurs, tentant de lutter contre quelque chose logé dans sa tête. Ses phalanges blanchissaient à mesure que ses doigts essayaient de s’enfoncer dans sa boite crânienne. Il cria à nouveau mais cette fois-là il tomba à genoux, tous les muscles de son corps tendus. Sa tête aux veines apparentes entra plusieurs fois en collision avec le sol croyant que cela l’aiderait à reprendre le contrôle mais rien n’y fait ; la chose gagnait du terrain.

- M-Mitsuki, articula-t-il souffrant, j-je vais m’évanouir. M-Mais quand mon corps se lèvera, ça ne sera pas moi. Faut Game Over pour revenir avant Mario voit ça.

Abandonnant le combat il poussa un dernier gémissement avant de tomber inerte sur le sol. J’étais choquée par ce que je venais de voir et je pense que mes camarades l’étaient aussi. J’entendis Daisy crié le nom de Luigi et Yosushi tentant d’enfoncer la grille. Je n’avais jamais vu une telle souffrance en action de toute ma vie. Me reprenant rapidement et sous le coup de la colère je visais Kamek et lui envoyais une boule de feu. Cette dernière le déstabilisa et il tomba de son balai. De suite j’empoignais violement sa robe et je le paquais au mur.

- Qu’est-ce que tu lui as fait ? grondai-je d’une voix assassine.
- Oh rien de très surprenant, répondit-il calmement, j’ai simplement fais en sorte d’accélérer votre combat. Sa majesté est à bout de patience vous savez car en ce moment elle ne voit pas ce qu’elle désire ; c’est-à-dire de vous voir vous battre jusqu’à ce que l’un de vous soit hors état de le nuire. J’ai simplement exaucé son vœu. Si vous voulez vous défouler sur moi, ne vous gênez mais n’oubliez pas que votre ennemi principal est votre ami.

Furieuse je lui ai donné un coup de poing. Une boule de feu apparut ensuite dans la paume de ma main mais il disparut juste avant qu’elle ne le touche. En rangeant mon sabre dans son fourreau, détachant ma ceinture et fait glisser mon arme le plus loin possible de la zone de combat, j’entendis quelque chose qui n’allait pas. Luigi ricanait. Cela lui arrivait de rire, de rigoler mais jamais il ne ricanait. Luigi ou ce qui semblait être Luigi bougea et commença à se relever lentement à la manière d’une poupée désarticulée. Ce n’est qu’une fois debout que j’ai pu voir son visage. Celui-ci laissa voir un sourire diabolique, des yeux bleus recouverts d’un voile blanchâtre et aux pupilles rétractées. Puis il leva son bras droit en l’air tandis que celui de gauche se mit de manière perpendiculaire à son corps qui ne tenait que sur une seule jambe.

- Heh heh heh, dit-il d’une voix triomphante, je suis enfin de retour, moi le tonnerre vert plus connu sous le nom de Mister L. Je renais enfin après une longue absence. Nul besoin de me dire que je suis génial parce que je le sais déjà.
- En fait tu as l’air plus ridicule qu’autre chose, observais-je.
- Grr, grogna-t-il, comme oses-tu pourrir ainsi mon entrée spéctaculaire mademoiselle j’utilise-ma-magie-tout-le-temps. Prépares-toi à déguster !

Il plongea rapidement la main dans la poche de Luigi et il en sortit une fleur de feu. Dès lors sa salopette et son pull changèrent de couleur. Le premier passant du bleu au vert et l’autre passant du vert au blanc. Puis une boule de feu apparut dans sa paume droite et il l’a lança dans ma direction. De suite j’ai levé ma main et une boule d’eau partit de cette dernière vers la sphère enflammée qui s’approchait. Elle disparut à son contact.

- Comment as-tu fait ça, s’écria Mister L d’un ton mêlant surprise et colère, aucun objet ne permet de créer des orbes aqueuses.
- Et bien comme toi j’ai des artéfacts qui me le permettent, répondis-je, mais je vais te révéler une chose qui va te déplaire. Tu n’es pas aussi fort que Luigi car, contrairement à toi, il connait mes pouvoirs et il sait qu’il faut les craindre.
- Ne me compare pas à ce minable sale gamine ! Je me fiche que ta magie soit spéciale, cela ne m’empêchera pas de me débarrasser de toi. Tiens, essaye d’éviter ce coup.

Des étincelles apparurent dans la paume de sa main puis laissèrent place à des éclairs qui parcoururent cette dernière jusqu’au poignet dans une lumière bleu argenté. Lorsque le champ électrostatique atteignit son apogée il le déchargea en ma direction. Je n’ai eu que le temps de prononcer la formule car la barrière de terre que j’avais créée ne s’est pas terminée à temps. J’ai pris le coup de plein fouet et je me suis écroulé sur le sol en criant, le corps en proie à de violents spasmes. Attendant que la douleur et les contractions musculaires disparaissent, j’ai pu apercevoir en relevant la tête le visage de Mister L qui jubilait devant un tel spectacle. Je me suis relevée, les membres encore tremblants, et sortis un champignon vert de ma poche. Celui-ci me fit le plus grand bien une fois avalé. Même si ce n’était pas Luigi qui agissait en ce moment, cela restait toujours son corps et je ne pouvais pas l’attaquer avec ma magie sinon je risquais de le blesser. De plus je ne savais pas que Luigi pouvait employer cette capacité. Peut-être se déclenchait-elle seulement dans un certain contexte ? La situation n’est pas en ma faveur, pensais-je, je suis très désavantagée. Je pris mon étoile dans la main et je l’a regardais. Peut-être pas, rectifias-je intérieurement. Mister L entreprit un saut afin de m’écraser et il refit sa technique simultanément. Mais je fus plus rapide. Une fois Mister L dans les airs, j’ai concentré le pouvoir du vent dans tous les membres de mon corps, ce qui me donna l’impression d’être soudain plus légère. J’ai pu alors éviter le coup qui aurait pu m’être fatal pour la suite du combat. Ne le laissant pas le temps de réagir, je suis arrivé comme une flèche sur lui et j’ai envoyé mon poing dans son estomac. Il fut plié en deux sous l’effet de l’impact et il émit un son guttural. Profitant de sa confusion, je lui ai relevé le buste en tirant vers le haut son pull redevenu vert et j’ai enchainé une droite et un croché droit. Pour finir, j’ai emmagasiné le plus de force possible que je pouvais tirer de mon artefact dans mon poing et je lui ai jeté ce dernier dans le ventre. Mister L fut projeté au loin dans la pièce où un mur arrêta son vol. Il atterrit debout et tremblant sur ses pieds. Dans un soupir il murmura un juron tout en essayant de garder les yeux ouverts puis il s’effondra sur le sol, inconscient. Je mis mes mains sur mes genoux et essayais de reprendre mon souffle. J’avais pompé trop d’énergie pour cette technique et j’étais un peu fatiguée malgré l’entrainement que j’avais pratiqué avant de venir. J’étais vraiment inquiète pour Luigi pour la première raison et j’espérais que rien chez lui n’avait été gravement endommagé. Je me précipitais vers lui pour vérifier. Mais alors que j’étais à la moitié de la distance les grilles s’ouvrirent brusquement et une silhouette chargea dans ma direction avec une rapidité phénoménale. Si rapide qu’elle me frappa violemment avant que je ne puisse tourner la tête vers elle. Elle m’envoya voler de l’autre côté de la pièce.

- Traitresse, aboyait-elle d’une voix enduite d’une rage incommensurable, je vais te réduire en pièces !
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Mady
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Re: Une aventure mouvementée dans le monde de Mario (suite)

Message par Mady »

Chapitre 40 : Pour l’amour d’un frère et celui d’un ami

- Traitresse tu vas le payer très chère, cria un Mario rempli de rage.
- Ce n’est pas du tout ce que tu crois, répondis-je en me relevant difficilement.

Le poigné léché par des flammes Mario lança une nuée de boules de feu dans ma direction. Je les esquivais de peu en plongeant sur le côté. Mario en profita pour se précipiter vers moi à une vitesse incroyable. Il m’attrapa par le pan de ma veste et il me plaqua violemment au mur.

- Ah oui et que devrais-je croire, hein ! Je t’ai vu frapper mon frère de mes propres yeux. N’espère pas me persuader de ne pas te mettre une raclée.
- Il-il n’était pas dans son état normal. Kamek lui a jeté un sort d’hypnose. A-Avant que Mister L le remplace il m’a demandé de le mettre K-O.
- La ferme ! La ferme ! Tu penses vraiment que je vais croire à tes histoires. Ce ne sont que des mensonges.

Il n’y avait rien à faire. Je n’arriverais pas à le résonner. Il ne restait plus qu’à utiliser la dernière solution qui est de toutes la moins plaisante.

- Lâche-moi, disais-je.
- Comment ? demanda Mario.
- J’ai dit lâche moi !

De suite je lui ai envoyé mon poing chargé en électricité dans le ventre. Il recula de quelques mètres tout en restant sur ses pieds.

- Puisque que les mots n’ont aucun effet sur toi, déclarais-je, et bien je vais employer la force.



Luigi émergeait peu à peu des ténèbres qui l’entouraient. Il entendit d’abord un son qu’il reconnut comme celui d’une voix mais elle était trop lointaine et assourdit pour qu’il puisse l’identifier. Il sentit aussi que quelqu’un secouait son corps. Une vision terriblement floue apparue à ses yeux lorsqu’il les ouvrit. La voix se rapprocha et devint plus nette à mesure que sa vue redevenait normale. Malheureusement pour lui la douleur irradiant son abdomen resurgit au même moment ainsi que sa mémoire, tous les deux revenants à la manière d’un coup de pelle. Il grimaça et déposa sa main sur son ventre. Mitsuki n’était pas allée de main morte, pensa-t-il. Il sentit quelqu’un l’enlacer tendrement. Il leva la tête et il aperçut le visage de Daisy qui était rassurée de le voir réveillé mais elle prit un regard inquiet lorsqu’un bruit d’explosion éclata derrière elle. Il orienta sa tête vers la gauche et il vit Peach avec les mains sur la bouche choquée les yeux rivés vers ce qui se passait. Yosushi serrait les poings et semblait invoquer toute la volonté du monde pour ne pas intervenir. Quant aux deux bébés bébé Mario retenait bébé Luigi par le buste.

- Daisy, dit Luigi, ne me dit pas que…

Daisy ne répondit pas et détourna son regard. Le visage de Luigi se décomposa. Il se délogea de ses bras et bougea de sorte à observer la scène. Ce qu’il vit l’horrifia. Face à face et en garde Mario et Mitsuki se regardaient, haletants et saignants à quelques endroits. Ils chargèrent chacun dans la direction de l’autre. Le poing droit de Mario percuta le ventre de Mitsuki qui contre-attaqua avec un crochet dans sa mâchoire. Ils reculèrent d’un pas l’un de l’autre. Mario cracha du sang et lança un regard de haine pure vers son ennemie. Des flammes léchèrent alors ses deux poings et il tenta d’en envoyer un dans le visage de son adversaire mais elle l’arrêta, sa poigne enduite d’eau. Il voulut faire de même avec son autre main mais elle le stoppa de la même manière. Chacun puisait dans ses ressources pour avoir l’avantage. Cela se voyait par l’évaporation visible de la solution recouvrant les serres de Mitsuki. Rapidement Mitsuki lâcha sa prise et s’agrippa aux poignets de Mario de sorte à pouvoir lui mettre un coup de boule. Mario anticipa son coup et agit de la même façon. Leurs têtes entrèrent en contact et partirent en arrière en cause du choc. Mario en profita de la confusion de Mitsuki pour lui envoyer un uppercut dans le ventre. Elle partit à la renverse mais elle roula sur le côté avant que Mario ne puisse la frapper avec son pied. Elle se remit vivement sur pied et attendait à recevoir la prochaine attaque de Mario. Cependant il n’attaqua pas tout de suite. C’est affreux, pensa Luigi épouvanté, ils vont finir par se tuer s’ils continuent comme ça. Soudain il vit Mario mettre la main dans sa poche et en sortir une étoile jaune. Luigi savait dès à présent qui était le vainqueur. Toutefois cela ne l’apaisait en rien de le savoir. Une substance multicolore enveloppa alors le corps de Mario qui lui permit de décupler ses forces. Il fonça vers son adversaire. Mitsuki créa un mur de terre mais Mario le contourna facilement. Elle eut quand même le temps de charger son poing en électricité et elle le frappa. Hélas cela a eu autant d’effet que si elle avait abattit son poing nu sur un mur. Elle reçut plusieurs coups de la part d’un adversaire, en aucun cas perturbé par son attaque, elle finit par voler quelques mètres plus loin et tomba sur le dos. Le pouvoir de la super étoile de Mario s’évapora. Il s’approchait maintenant de son ennemie, le poing en feu. Mitsuki tenta de se lever mais elle ne réussit pas.

- Mario je t’en supplie, gémit Luigi, ne fais pas ça.

Mais la voix de Luigi ne parvient pas aux oreilles de Mario qui avançait toujours soit parce qu’elle n’avait pas été assez audible, soit parce qu’il était trop obnubilé par celle qui avait blessé son frère pour l’écouter. Luigi trouva la force de se lever tandis que Mario se mettait sur Mitsuki et empoignait sa veste.

- J’aurais dû m’occuper de toi il y a bien longtemps, dit Mario d’une voix haineuse.

Il leva son bras mais Luigi le percuta avant qu’il ne finisse son geste. Ils roulèrent sur le sol et, chose incroyable, Luigi réussit à plaquer son frère sur le sol. Il était arrivé juste à temps avant que son frère ne fasse une terrible erreur.

- L-Luigi, fit Mario d’un air surpris, qu’est-ce qui te prend bon sang ?

Mario voulut se relever mais Luigi exerça une pression sur ses épaules à l’aide de ses bras.

- Luigi, déclara Mario, s’il te plait écoute…
- Non c’est toi qui vas m’écouter et cesser de jouer au têtu, coupa Luigi, oui Mitsuki m’a attaqué mais c’est parce que JE lui ai demandé de le faire. Elle a refusé la demande de Kamek qui était de se battre avec moi et il nous a lancé à tous les deux le sortilège de Nastasia. Elle l’a évité mais pas moi. Elle s’en est prise à mister L qui avait pris le contrôle de mon corps. Je lui ai demandé de le faire pour ne pas que tu ne sois obligé de le faire toi-même parce que je t’aime frangin.

Les yeux rivés sur son frère, Mario ne bougea pas d’un pouce : il écoutait avec attention tout ce que son petit frère lui disait sans dire un mot.

- Je vais t’avouer autre chose, continua Luigi, ces dernières semaines passées avec toi auraient été fabuleuses si je ne m’étais pas sentit à un moment oppressé par le fait que tu me surprotégeais. Tu surveillais le moindre de mes pas si bien que quelques fois j’avais le sentiment d’être prisonnier. Est-ce que tu rends compte au moins de cela ?
- Je suis désolé Luigi, répondit Mario les larmes aux yeux, je te jure que ce n’était pas mon intention. Lorsque tu es parti j’ai pris conscience que je t’avais souvent négligé. Alors quand je t’ai retrouvé je me suis promis de t’emmener avec moi dans toutes mes aventures pour que tu te sentes enfin comme un égal.

Luigi soupira profondément, il n’aimait pas faire culpabiliser son grand frère mais c’était la première chose qui lui était venue en tête.

- Est-ce que ça signifie que tu es calmé, demanda-t-il.

Mario hocha la tête en souriant. Luigi lâcha doucement sa prise des épaules de son frère. Il se mit ensuite à genoux près de lui tandis que Mario s’asseyait. Puis son grand frère regarda Mitsuki qui s’était entre temps évanouie. De suite Luigi prit la parole :

- Fais-moi une faveur Mario, dit-il calmement, ne t’en prend pas à Mitsuki parce qu’elle s’est salie les mains.
- Promis, répondit son frère.

Soudain une voix grondante se fit entendre dans la salle. Celle de Bowser

- Bouahahaha ! Félicitations Mario. Moi qui croyais que cette gamine allait gâcher ta douce réputation. J’ai bien eu tort. Je dois avouer que ces deux combats ont été très délicieux à observer. Oh oui, une vraie délectation en particulier le second. Maintenant que cette gamine est hors d’état de me nuire il ne me reste plus qu’à me débarrasser de toi. Les grandes portes sont ouvertes. Viens ! Je t’attends. Finissons-en Mario !

La voix se tut dans l’air et tous entendirent les portes s’ouvrirent dans un grondement. Mario se leva et en profita pour manger un champignon ; toutes ses blessures partirent instantanément.

- Tu veux vraiment y aller tout seul, demanda Luigi.
- Je ne veux pas que tu sois blesser à nouveau, répondit Mario, je vais aller régler son compte à Bowser. Occupes-toi des princesses en attendant. Ce ne sera pas long, je serais de retour très vite.

Luigi prit son frère dans ses bras. Mario lui tapota le dos en retour et lui promis une nouvelle fois de revenir vite. Puis il se dirigea vers les portes ouvertes. Une fois celles-ci passées, ces dernières se refermèrent sur Mario dans un tonnerre puissant et grave.



Ses pas résonnants, Mario avançait prudemment dans un grand et long couloir vide et de matière pierreuse. Des torches étaient accrochées aux murs et éclairaient sobrement le chemin. Il atteignit la fin du corridor sans rencontrer le moindre incident mais ça il s’en doutait, c’était traditionnel chez Bowser. Cependant ce qui l’était moins, c’était le fait que la salle ne comportait ni de plates-formes, ni de lave : elle était déserte et sombre. Il se déplaça de quelques pas quand tout à coup une grille s’abattit sur le tunnel qu’il venait d’emprunter. Mario se mit en garde, regardant de tous les côtés, prêt à en découdre mais rien ne se produisit. A peine le silence revenu que des Parakoopa plongèrent vers Mario d’une incroyable rapidité. Il les évita facilement mais des Koopa sortirent par centaines de l’ombre dans sa direction. Ils l’encerclèrent. A peine Mario sauta sur l’un d’entre eux pour se sortir de sa situation que cinq autres lui attrapèrent le pied et l’étalèrent sur le sol. Mario tenta de se relever mais les Koopa se jetèrent sur lui de tout leur poids. Un rire grave se fit entendre au fond de la pièce et s’approcha. Mario leva la tête et vit les Koopa reculés pour laisser la voie libre à un immense dragon ayant fusionné avec une tortue : Bowser s’était montré.

- Bowser, maugréa Mario en se débattant.
- Hé bien ne soit pas si pressé mon cher Mario, ria Bowser, nous avons tout notre temps. –il se retourna et dirigea sa tête vers ses sbires- Amenez-le sur l’estrade.

Mario fut relever et retenu avec force par les sbires de Bowser. Des lampes accrochées au plafond s’allumèrent éclairant violement une énorme arène. De nombreuses tribunes étaient disposées autour de cette dernière et elles étaient déjà noires de monde criant leur impatience. Il veut transformer notre combat en spectacle, pensa Mario. Les sbires le jetèrent sur le marbre blanc qui composait l’arène et se dépêchèrent pour aller s’assoir. Il se releva de suite sur ses jambes et il put apercevoir que Bowser tenait entre ses griffes un fragment de couleur noir. Il déposa la pierre dans sa bouche et l’avala. Sa peau jaune s’assombrit peu à peu et le blanc de ses yeux laissa place à un rouge de couleur sang. Il inspira profondément et cracha une grande gerbe de feu blanc. Mario évita le coup facilement et courra en direction de Bowser. Bowser abaissa sa patte pour le griffer mais il échoua. Mario se pencha, contourna son adversaire et s’élança sur sa carapace. Il sauta mais Bowser se retourna et ses griffes se plantèrent dans le bras gauche de Mario qui eut le temps de se protéger. La force de l’attaque le fit voler quelques mètres plus loin. La foule s’extasia de cette action. Mario tomba sur le sol en criant de douleur. Il mit sa main dans sa poche, prit un champignon et le mangea. Mario se releva mais réalisa que la douleur n’avait pas disparu. Il baissa les yeux et vit avec horreur que le champignon n’a eu aucun effet sur sa blessure. Désarçonné par le sang qui coulait, Mario regardait Bowser s’avancer lentement vers lui, le sourire aux lèvres.
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Mady
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Re: Une aventure mouvementée dans le monde de Mario

Message par Mady »

Chapitre 41 : Final

- Comment ça il te manque un morceau, s’exclama Luigi.
- Je ne sais pas comment l’expliquer, répondis-je confuse, il y a quelque chose d’étrange avec mon artefact. C’est comme s’il n’était pas complet. Je crois que c’est à cause de la pierre de vent.
- Celle que Bowser Jr avait en sa possession ?
- Exact. J’ai comme la sensation qu’il lui manque quelque chose mais je ne sais pas ce que c’est.

Assise par terre je changeais la position de mes jambes. Je baissais ensuite les yeux, regardant maintenant mon étoile que je bougeais entre mes doigts. Ses mains sur mon avant-bras, bébé Luigi observait par-dessus ce dernier, intrigué par l’objet. Grâce à ma volonté je fis jaillir un mince filet d’eau de l’étoile qui serpenta autour de mon artefact. Cela surpris quelque peu bébé Luigi qui recula par instinct mais il revint rapidement avec un sourire d’émerveillement sur son visage. Pendant ce temps Luigi avait repris son va-et-vient frénétique dans la salle. Pourquoi est-il si long ? Il devrait déjà être revenu. Lui est-il arrivé quelque chose ? se murmurait-il à lui-même. Les deux princesses le regardèrent faire sans rien dire mais leurs regards trahissaient leur inquiétude envers Luigi et Mario qui était absent depuis un moment. C’est vrai qu’il prenait beaucoup de temps. Luigi avait mentionné que son grand frère pouvait défaire Bowser en cinq minutes maximum. Et ça faisait plus de cinq minutes qu’il était partit. Je regrettais quelque peu de lui avoir parlé de mes impressions car cela lui avait ajouté un cran de stress supplémentaire. Il tenta une énième fois d’ouvrir les grandes portes mais ce fut à nouveau sans succès. Je me suis levé et j’ai marché silencieusement vers mon sabre encore à terre. Je le pris dans mes mains. Il n’était plus d’aucune utilité et pourtant je pouvais sentir monter en moi un sentiment de nostalgie. Hors de question que je le laisse ici, il est bien trop précieux à mes yeux, pensais-je. Je l’ai rattaché à ma ceinture et je suis parti en direction du tunnel que j’avais emprunté précédemment. Autant vérifier par moi-même si mon intuition s’avérait être juste.

- Où vas-tu Mitsuki, demanda Yosushi.
- Je vais aider Mario à vaincre Bowser et voir si ma théorie est vraie, répondis-je calmement.
- Et comment comptes-tu te rendre à la salle du boss final alors que les portes d’accès sont fermées et que tu te diriges dans la direction opposée, fit remarquer Luigi.
- Ah ne pose pas de questions, répliquais-je en claquant la langue, si tu veux donner un coup de main à ton frère et sortir d’ici tu n’as qu’à me suivre. Les princesses, Yosushi et les bébés aussi d’ailleurs. Je sais encore ce que je fais.

Je passais l’entrée du passage et j’attendis. Trois, deux, un… Luigi craqua, pesta et ronchonna en se demandant quelle idée farfelue j’avais encore inventé. Bébé Luigi fut le premier à se présenter et se jeta directement dans mes bras. Les autres arrivèrent juste derrière lui. Luigi, les mains dans les poches, me regardait d’un air songeur. J’aurais juré qu’au fond de lui il répétait à tue-tête que ce n’était pas une bonne chose à faire.

- Eh tu savais que les bébés savent conduire un bateau volant, disais-je pour le détendre un peu.
- Ils conduisent bien des karts alors, pour eux, un bateau c’est un jeu d’enfants si on peut dire, répondit Luigi bougon.
- Moi je suis de tout cœur avec toi Mitsuki, dit Yosushi enthousiaste.

Cela me faisait plaisir d’entendre ça. Je me retournais et pris la route en direction de l’aérodrome. Par précaution j’avais mémorisé le chemin vers le paternoster car je pensais que les vaisseaux nous seraient utiles pour la suite des événements, du genre pour sortir de cet endroit. Tandis que je marchais je me concentrais pour situer la grande salle dans l’espace pour connaître sa position lorsque je serais sur la piste d’atterrissage. Parvenu tous au paternoster je sautais sur une plate-forme montant vers le haut. Mes compagnons firent de même.

- Ah, nous y sommes, fis-je en débarquant sur le sol de l’aérodrome.


Pendant ce temps dans l’arène, Mario faisait de son mieux pour rester en vie mais ce n’était pas suffisant en vérité. Sa blessure a fini par ne plus saigner mais il en avait perdu suffisamment pour avoir des vertiges à chaque saut qu’il faisait. Ses coups ne possédaient plus aucune force et il réagissait de moins en moins vite aux mouvements de son adversaire. Bowser avait, certes, un net avantage mais il ne profitait pas de sa toute puissance. Il préférait regarder avec délectation son ennemi juré se battre désespérément pour sa survie au lieu de le détruire une fois pour toute. C’est seulement lorsque ce dernier ne sera plus en état de combattre que là enfin il se décidera à l’achever. Mario avança vers lui, la main en feu, sauta et tenta de le frapper. Il y réussi mais Bowser ne ressentit que de petits picotements à son touché. En retour il crispa ses griffes et les planta dans le ventre et le buste de son adversaire. Sous la force du coup, l’air logé dans les poumons de Mario fut expulsé brutalement alors que le son d’une côte qui se brise se fit entendre. Il fut projeté plusieurs mètres plus loin et atterrit dans un bruit sourd sur le sol. La foule s’esclaffait devant un tel spectacle et hurlait à gorge déployée leur excitation. Bowser s’approcha de Mario qui essayait de se relever mais l’exercice s’avéra être impossible dans son état. Haletant de plus belle, il maintenait sa main tremblante sur l’un des espaces endommagés espérant que cette action atténuerait la douleur. Une fois arrivé devant son ennemi, le roi Koopa souriant ouvrit la bouche et pris une grande inspiration.
C’est la fin, pensa Mario, Luigi…Peach… tout le monde. Je suis désolé…j’ai perdu. Une larme perla sur sa joue et brilla à la lueur des flammes qui se préparaient à sortir de la gueule ouverte de Bowser. Soudain un coup de canon se fit entendre. Le boulet entra en collision avec l’un des murs de la salle mais ne fit aucun dégât apparent à l’intérieur. Les flammes blanches s’éteignirent dans un mouvement de mâchoire et Bowser leva la tête vers l’endroit où la collision avait eu lieu.

- Huh, fit-il, interloqué.

Le coup se reproduisit une seconde fois mais cette fois-ci il laissa apparaître une large fissure dans la cloison en briques charbonnés. Les spectateurs commencèrent à paniquer et à ne plus rester en place. Puis le mur céda dans une explosion de fumée et d’éclats de roche. Des débris de mur volèrent dans tous les sens forçant les sbires de Bowser à fuir leurs places. La plupart de ceux qui le pouvait s’envolèrent vers le toit d’où ils étaient apparus. Les autres partirent dans toutes directions affolés par cette attaque. Bowser garda sa tête en direction de l’espace touché mais il ne put rien voir en raison de l’épaisse fumée qui le dissimulait. Il écumait de rage. Qui osait ainsi gâcher son plaisir ? L’épaisse fumée se dissipa peu à peu et il put enfin apercevoir l’instigateur de ce désordre : c’était un de ses navires volants. Ce parfum, renifla Bowser, je le connais. En aucun cas il ne s’attendait à ça. Son regard se centra sur la personne dont provenait cette arôme ; Peach elle-même. Mais elle n’était pas seule ; l’autre princesse, la gamine, moustache verte et son animal de compagnie étaient avec elle tandis que les gosses étaient à la barre. Une nouvelle salve fut lancée et les missiles plongèrent vers le sol de la salle. Les Goombas et Koopas restants disparurent dans la déflagration qu’ils produisirent. Le souffle fit également rouler Mario qui entra en contact avec le pied de Bowser. Ce dernier l’éloigna avec autant de compassion qu’il l’aurait fait avec un sbire suppliant à ses pieds. Durant ce court instant, Moustache verte, son Yoshi rouge et la gamine avaient profités pour descendre du bateau et se tenaient en face de lui, prêts à en découdre.

- Prépares-toi à mordre la poussière Bowser, déclara la gamine.


- Prépares-toi à mordre la poussière Bowser, déclarais-je, déterminée.
- Ah mais c’est vous, répondit Bowser. J’avoue que c’est surprenant de votre part et irritant par la même occasion.
- R-relâche mon frère Bowser, dit Luigi dont les jambes jouaient les maracas.

Bowser rugit de plus belle. Les tremblements de Luigi redoublèrent d’intensité. Il fit un pas en arrière. Il était prêt à s’enfuir en courant jusqu’à ce que son regard croise celui de son frère qui avait eu la force de relever la tête. Il s’arrêta alors de trembler et il avança les poings levés. Son comportement avait changé.

- Je n’ai pas peur, se persuada-t-il. Non je n’ai pas le droit d’avoir peur. Maintenant Bowser, laisse mon frère tranquille ou je vais me fâcher.
- Bou ha ha ha, ria Bowser à gorge déployée. Et c’est supposé être crédible. La personne la plus lâche de tout le royaume champignon me demande de relâcher son frère. Haha, laisse-moi rire.
Tout en souriant, Bowser leva son pied et le mit au-dessus de Mario.
- Arrête, ne fais pas ça, cria Luigi d’une voix mêlant peur et colère.

Bowser posa son pied sur le corps d’un Mario à demi-conscient et appuya avec force. Le visage de Mario se crispa de douleur mais, du faite de sa condition, il ne put émettre qu’un faible gémissement plaintif sous l’effet du poids. Du sang se répandit alors sur les dalles autour de la victime. En l’espace d’un instant l’attitude de Luigi changea radicalement ; une intense lueur de rage irradia instantanément ses yeux. Son corps tout entier brûlait tellement de colère que les éclairs blancs qui recouvraient au même moment ses mains me semblaient encore plus dangereuses que celles qu’avait utilisé Mr L lors de notre combat.

- OTE TA SALE PATTE DE MON FRERE, rugit-il en laissant exploser sa colère.

Il disparut soudain de mon champ de vision. Je le vis réapparaître aussitôt dans un bruit de tonnerre, le poing droit planté dans le ventre de Bowser. Bowser grimaça sous le coup de la surprise. Cela n’avait pas été assez puissant pour le renverser mais c’était suffisant pour lui faire bouger son pied. Luigi prit appui sur le ventre de Bowser et plongea rapidement vers Mario. Il roula par terre et attrapa l’un des bras de son frère qu’il mit sur ses épaules. Il courra comme un fou vers l’espace qu’il jugeait le moins dangereux ; c’est-à-dire derrière nous. Bowser reprit son équilibre et sourit avec fierté.

- Pfff ! Ce coup était-il censé m’impressionner ? Vous devriez rester à votre place bande de moucherons. Vous n’avez ni le pouvoir ni l’ambition nécessaires pour m’arrêter.
- Tu es le moins bien placé qui soit pour parler de pouvoir et d’ambition, rétorquais-je.
- Comment oses-tu insignifiante petite gamine ? De toute manière, même avec un seul fragment de la sphère des ténèbres je suis en mesure de vous anéantir. Je suis le plus puissant !
- Luigi, évacue Mario hors de la zone de combat, ordonnais-je d’un ton ferme. Moi et Yosushi on va distraire Bowser pendant ce temps.
Sans se faire prier, Luigi déposa rapidement Mario sur son dos et partit comme une flèche vers la brèche là où se trouvait encore le vaisseau volant qui stationnait en l’air.
- Crois-tu vraiment que je vais vous laisser faire ce qui vous chante, gronda Bowser.

Bowser inspira profondément et cracha une gerbe de feu en direction de Luigi. D’un mouvement de bras j’ai créé un mur de terre entre les flammes et mon compagnon qui continua de courir. Puis de l’autre main j’envoyais une boule d’eau vers la gueule béante de Bowser. Elle n’a pas eu l’effet escompté mais elle a été assez puissante pour ne pas réduire la masse de roche qui protégeait Luigi et Mario en matière magmatique. Bowser rugit et chargea dans ma direction. Il leva ses griffes acérées vers moi. Mais avant qu’il ait pu m’atteindre, Yosushi tira sa langue qui s’enroula autour du poignet du roi Koopa. Cela permit de ralentir l’attaque et donc pour moi de l’éviter sans avoir à user de magie. Yosushi lâcha rapidement sa prise lorsque l’autre serre de Bowser décrivit un arc de cercle vers sa langue tendue.
De son côté Luigi arriva sans encombre sur le pont du navire en accomplissant un saut dont il avait le secret. Le bateau, quand à lui, pris de l’altitude afin de voler dans un espace plus sécurisé. Les princesses accoururent à sa rencontre, Peach s’arrêta net, le souffle coupé, ses mains sur sa bouche, choquée par l’état dans lequel était Mario. Luigi s’accroupit, se retourna rapidement et allongea délicatement Mario sur le planché. Ce dernier agrippa la bretelle de la salopette de son frère avant que celui-ci n’ait fini son action. Luigi s’immobilisa. Malgré la douleur qui le tenaillait, Mario gardait les yeux ouverts, des yeux qui regardaient avec insistance ceux de son frère. Luigi restait comme paralysé par le regard de douleur qu’ils envoyaient. Il déglutit avec difficulté et tentait de reprendre son sang-froid, tout paniqué qu’il était devant une telle situation.

- Luigi, souffla Mario, il faut fuir. Il est devenu trop fort.

S’enfuir ? Luigi y avait déjà pensé mais à quoi bon cela servirait-il ? Une fois qu’ils seraient partit rien n’empêcherait Bowser de conquérir le royaume champignon et le mettre sous sa domination. Et la prochaine fois, il fera participer également son armée de sbires à sa besogne et ce serait la fin pour eux. Non, se ressaisit Luigi, il faut en finir ici et maintenant. Nous avons une chance de gagner et il faut l’utiliser, aussi minime soit-elle.

- Il est peut-être puissant mais nous sommes encore trois à pouvoir l’empêcher de conquérir le royaume champignon, répondit Luigi en tentant de se donner de l’assurance, si nous réunissons nos forces, nous pourrons égaler son pouvoir et le battre.
- Ne soit pas si confiant petit frère. Sa magie peut tuer maintenant.
- Celle de Mitsuki aussi. Je te l’ai dit : je me battrais et vaincrais pour moi. Et puis de nous deux je suis de loin le plus prudent alors arrête de t’inquiéter pour moi et garde tes forces. Je prends la relève.

Mario voulut ajouter quelque chose mais il s’évanoui avant d’avoir pu le faire. Luigi se releva et dirigea ensuite la tête vers les princesses.

- Essayez de le soigner du mieux que vous pouvez. Je retourne au combat.
- Luigi attends, cria Daisy.

Luigi n’eut pas le temps de se retourner que Daisy se précipitait vers lui et déposait passionnément ses lèvres contre les siennes. Quoique surpris il ne résista pas et il la serra avec fougue en retour. Le son d’une explosion provenant de l’arène lui fit reprendre conscience de la situation et il se délogea doucement de son étreinte. Le devoir l’appelait, il devait y aller. Néanmoins, avant de repartir, il recula sa tête pour l’admirer une dernière fois. Le cœur de Luigi s’arrêta lorsqu’il l’aperçu des perles limpides coulées sur les joues de la fille qu’il aimait tant. La fille, dont on disait l’humeur joueuse et solide, pleurait.

- S’il te plait reviens en vie, supplia-t-elle d’une voix tremblante.
- Je te le promets, lui murmura-t-il en la serrant de nouveau afin de la rassurer et en plongeant son regard dans les yeux de sa bien-aimée aux couleurs célestes.

Luigi lui sécha ses larmes, se délogea de ses bras avec un sourire et sauta du bateau volant vers l’arène où ses amis ne seraient pas contre son aide.


- Tu en as mis du temps, répliquais-je sans la moindre pointe de frustration.
- Désolé, tu sais les « au revoir » et tout, répondit Luigi, tu as un plan ?
- Non mais je sais qu’il faut lui faire recracher ce fichu fragment. Il est trop dangereux dans cet état.

Bowser inspira profondément et envoya plusieurs boules de feu incandescentes dans notre direction qui partirent à une vitesse folle. Je réussi à les contrer à temps à l’aide de mes sphères aqueuses mais cela ne pouvait continuer ainsi. Il fallait trouver une solution. Soudain Bowser sauta et d’un seul coup de pied il détruisit le plateau en plusieurs morceaux. Perturbés par la force de l’attaque nous perdîmes le contact avec le sol et nous sommes tombés en arrière. Par réflexe je réussis à me remettre sur mes pieds. Il fut de même avec mes compagnons. De suite j’envoyais un morceau de roche vers l’ennemi mais il s’en débarrassa d’un revers de patte. Rien à faire je ne trouvais pas de solution, il était trop grand pour que mes pouvoirs lui fasse quelque chose. Grand ? Voilà c’est ça la solution ! Je rangeais mon katana.

- Luigi, criais-je, lance-moi un mini-champi.

Malgré son incompréhension Luigi lâcha le champignon en ma direction. Je l’attrapais d’une main et croqua d’un coup sec dedans. Tout en mâchonnant l’aliment, je sentis ses effets se manifestés dans toutes les parcelles de mon corps. Je chargeais tout droit vers Bowser. Le décor s’agrandit autour de moi mais ma vitesse de déplacement dans l’espace restait la même que précédemment. Je pris mon étoile entre les deux mains et je me suis concentrée. Du point de vue de mes camarades, on aurait pu voir une texture multicolore se répandre peu à peu jusqu’à me recouvrir complètement de ses couleurs. Je me sentais invincible. Alors que je m’approchais de notre ennemi, Bowser inspira profondément et souffla une gerbe de feu. Je me suis arrêtée et je me suis laissé submerger par les flammes incandescentes. J’ai fermé les yeux et attendis qu’il finisse son attaque. Ses flammes me picotèrent la peau. Je renforçais ma concentration, je ne devais pas faiblir. Je ne devais pas lui laisser ne serait-ce qu’une infime avance. Une fois son souffle éteint, je pliais les genoux et sautait. Bowser tenta de m’arrêter mais je me suis servi de mon pouvoir du vent pour prendre de l’envol et changer ma direction. Il s’apprêtait déjà à refermer sa bouche. J’ai frappé l’air d’un coup de pied sec. Je réussi à entrer dans sa gueule de justesse. De là je glissais sur sa langue gluante sans aucune résistance et je suis entrée dans son gosier. A la fin de l’étroit passage, j’ai atterri dans une substance aqueuse dont je ne préférais pas connaître la composition tellement l’odeur qu’elle dégageait était infecte. La matière liquide m’arrivait jusqu’aux hanches et le sol sur lequel j’étais était mou. Cet endroit me donnait envie de vomir. Il était temps que je trouve le fragment et que sorte d’ici rapidement. D’un mouvement de poignée j’ai créé une boule de feu en prenant soin de la recouvrir d’une fine couche d’eau afin qu’aucun élément de l’endroit ne s’embrase. Une fois la lumière apparue, j’explorais des yeux l’environnement en déplaçant en même temps la sphère lumineuse. Un éclat de lumière se refléta dans l’obscurité sur la paroi en face de moi. J’avançais alors dans le liquide poisseux pour voir s’il y s’agissait de ce que je cherchais. Bingo c’est ce que je cherchais ! Hélas lorsque que je me suis approchée, j’ai découvert avec horreur que le fragment était solidement incrusté dans le tissu organique de la paroi. J’ai tenté de trouver un endroit où déposer mes mains pour dégager le fragment de sa cavité mais mes doigts s’obstinaient à glisser sur la matière lisse dont était composé l’objet. Pas la peine de réfléchir pendant des heures, me suis-je dis, je sais ce qu’il faut faire. Je sortis mon sabre de son fourreau. D’un coup de lame j’ai planté mon katana dans la chair flasque à quelques millimètres au-dessus de l’éclat. Ce geste provoqua de vives secousses qui m’obligèrent à maintenir le manche de mon arme et me fit sentir une vague de liquide puant se déverser sur mon dos. Je fis un mouvement de levier afin de déloger la pierre de son creux. Ne voyant aucun changement je recommençais de nouveau mon geste. Des secousses m’accompagnaient et me rendait la tâche plus ardue tandis que je m’employais à sortir le fragment. La chair qui reliait la paroi à celui-ci cédait à mesure que je réitérais mon geste. Il ne resta plus que quelques lambeaux lorsque j’ai décidé de retirer mon sabre imbibé de sang de l’entaille que j’avais faite. Je l’ai nettoyé comme j’ai pu et l’ai rangé dans son fourreau. Puis j’ai attrapé le fragment avec la main et je l’ai tourné de la même manière qu’un enfant impatient s’enlève une dent qui bouge. Un tremblement violent ébranla le sol à la seconde où j’ai sorti l’objet tant convoité et il m’expédia en arrière dans la substance aqueuse. A ce moment précis je commençais sérieusement à en avoir marre. Usant de mon pouvoir de vent je remontais un gosier qui s’entêtait à se contracter. Mais malgré cela je réussis à sortir de la gorge de Bowser. D’un raclement de gorge et d’une brusque expiration d’air il me projeta dehors où j’atterris brutalement sur les dalles. Je sentis mon corps perdre son pouvoir de miniaturisation et revenir à ma taille originelle. A mon grand désespoir l’odeur et la substance qui me recouvrait m’avaient suivi. Je m’empressais de me relever et j’ai vivement approché le fragment, maintenant plus petit, vers mon étoile accrochée à mon cou. A son contact l’artefact réagit en créant une brillante lumière et quelques secondes plus tard, le fragment avait disparu. Bon maintenant la contre-attaque. Je me tournais vers notre ennemi qui avait perdu sa peau assombrie et ses yeux rouges sang. Il écumait à présent d’une rage incommensurable. Il inspira profondément et cracha des boules de feu. Mais moins puissantes, moins rapides et surtout moins dangereuses que les précédentes. Elles profitèrent à Yosushi qui les avala une par une et les recracha sur l’ennemi. Bowser se protégea de ses attaques renvoyées. Luigi mit à profit cette action pour se placer derrière Bowser, monter sur sa carapace et faire une charge au sol sur sa tête. Quant à moi j’ai utilisé le pouvoir de la terre pour lui envoyer un morceau du mur rocheux. Il le reçu en pleine face après avoir reçu l’attaque de Luigi. Bowser recula de quelques pas en arrière. On ne lui laissait pas le temps de souffler. De suite après Yosushi tira sa langue qui s’enroula autour d’un des bras de Bowser, Luigi réitéra le fulgurant coup de poing qu’il lui avait déjà fait avant. D’un coup horizontal un arc de cercle enflammé crée par mes soins partit en direction de sa cible. Bowser tomba à la renverse. Luigi attrapa sa queue, il tourna sur lui-même et lâcha Bowser qui partit dans les gradins des spectateurs passés. Sa haine le fit se relever et il sauta pour créer des ondes de choc. Nous sautâmes facilement pour les éviter. Il était temps d’en finir. Luigi pris une fleur de feu qui fit changer ses vêtements de couleur et lança plusieurs boules de feu de couleur verte vers Yosushi qui s’empressa de les avaler une par une. Bowser s’approcha de nous, prit une grande bouffée d’air et éjecta une grande gerbe de feu. Yosuhsi était prêt et il fit de même, un jet incandescent de couleur verte sortit de sa bouche et bloqua la brulante attaque de l’ennemi. Les attaques cessèrent à peu près en même temps lorsque les deux assaillants furent à bout de souffle. Mais ce que l’ennemi ne savait pas c’est que moi et Luigi on avait profité de cette occasion pour nous enduire le corps de la substance multicolore en nous plaçant à l’intérieur des flammes. De ce fait, quand la chaleur s’est arrêtée, nous avons bondi simultanément, le poing chargé en électricité à puissance maximale, et frappés avec force le roi Koopa. Le coup fut si incroyable que Bowser partit en arrière et son vol ne fut stoppé que par un mur qu’il se fractura à son contact. Il voulut se relever avec difficulté mais j’ai été plus rapide. J’ai lancé une immense boule de feu qui s’écrasa sur le plafond au-dessus de l’ennemi. Le plafond se fracassa en plusieurs gros morceaux de roche et tombèrent sur sa carapace, l’empêchant de se relever. Malgré la fatigue qui me pesait je n’ai pas pu résister à sauter de joie. Mes compagnons sautèrent également, heureux d’en avoir fini avec ce combat. C’était terminé et on avait gagné.

Le bateau entreprit une légère descente et exposa une échelle de corde destinée à remonter sur le navire. Yosushi monta le premier suivit de Luigi. Je restais un peu en retrait, réfléchissant sur le déroulement du combat tandis je me nettoyais pour faire disparaître l’horrible odeur qui me poursuivait. Un grognement fut émis de la zone où se tenait le boss défait. Je me suis retournée et je me suis dirigé vers lui. Une fois devant lui il leva ses yeux emplis de colère vers moi.

- Qu’est-ce que tu attends pour m’achever ? dit-il dans un grognement. Tu en as le pouvoir.

Je l’ai ignoré et j’ai commencé à escalader sa carapace. J’ai dégagé les roches qui le maintenaient au sol, puis je suis descendu. Je l’ai regardé droit dans l’œil.
- Je me fiche de savoir c’est quoi ton problème avec Mario, la princesse et la conquête du royaume champignon et pour tout te dire j’ai bien l’intention de vous laisser vous battre de nouveau à ce sujet, prononçais-je froidement. Cependant, si tu touches encore à une des personnes qui me sont chères ou de t’intéresser de trop près aux anciens mythes, je peux t’assurer que tu le regretteras amèrement.

Je suis tournée et j’ai marché vers l’échelle pendue qui n’attendait plus que moi. Nœud par nœud je montais petit à petit vers le pont du navire tandis qu’il montait dans les airs. Je suis arrivé exténuée, les jambes et les bras endoloris. La montée m’avait achevé. Ah, vivement un bon repas et du repos bien mérité, me suis-je dis. Je m’imaginais déjà une bonne tranche de Cheep-Cheep dans mon assiette avec une excellente sauce aux champignons comme Toady savait la faire. Cependant quelque chose n’allait pas. Luigi et Yosushi étaient figés devant les deux princesses dont je pouvais observer des traces brillantes sur les joues de leurs visages attristés. Entre eux se tenait un Mario allongé dont la peau était encore plus blanche qu’elle ne l’était auparavant.

- Je suis désolé Luigi, pleura à chaudes larmes Peach. Il a perdu trop de sang, on, on n’a pas pu le…

Elle ne put finir sa phrase, ses pleurs redoublèrent d’intensité. Daisy l’a serra très fort dans ses bras. Des larmes coulaient également sur ses joues qui devenaient rouge à force de vouloir les faire disparaître. Luigi, sans voix, tomba à genoux près de son frère.

- N-non, souffla Luigi anéanti par la nouvelle. Ce n’est pas possible. Ohé grand-frère réveilles-toi…réveilles-toi…réveilles-toi.

Il poussa d’abord doucement le corps inerte pour tenter de le réveiller puis, voyant que cela ne marchait pas, il agrippa fermement les bretelles de la salopette et le secoua frénétiquement.

- T’as pas le droit de me faire ça ! s’écria-t-il de manière désespérée. Lèves-toi ! Maintenant ! Aller !
- Arrête Luigi, prononça Daisy accablé de devoir dire cela à Luigi, on ne peut plus rien faire.
- Non il faut encore essayer !
- Luigi, dit Peach avec tristesse, je t’en supplie, arrête. Ça suffit.

Ses mains griffant le tissu de la salopette, Luigi posa sa tête sur le buste de son frère s’enduisant encore plus le corps de sang. Yosushi tenta de poser ses mains sur les épaules de Luigi mais ce dernier les repoussa brutalement. Le contraste entre le rouge de son visage et le bleue de ses yeux donnait tellement d’ampleur au regard noir qu’il lançait que Yosushi s’éloigna de lui par prudence. Je regardais cette scène avec horreur, des larmes s’étaient misent à couler toutes seules sur mes joues sans que je ne puisse rien y faire. Je ne pouvais rien faire. Ma magie était devenue inutile et même si elle pouvait faire quelque chose je n’en ai pas assez pour changer les choses. Je jurais et frappais d’un violent coup de pied une caisse qui était sur mon passage. A quoi ça servait que je possède la magie la plus puissante du royaume champignon si je ne pouvais pas faire ce que je voulais avec ? Je ne peux rien faire. Bon dieux mais à quoi ça a servi tout ça !

- Tu veux le sauver ?

Je relevais la tête d’un bond. Je regardais de tous les côtés pour savoir d’où cette voix provenait. Et voilà, me disais-je, maintenant j’entends des voix. Un petit son de clochette retentit à peine inaudible.

- Tu veux le sauver ?

Un nouveau son de clochette résonna mais il semblait que j’étais la seule à l’avoir entendu. Je découvris avec étonnement que les sons venaient de mon étoile d’où émanait des éclats de lumière à intervalle régulier. Etrangement elle était chaude au touché sans pour autant être brûlante.

- Tu veux le sauver ? répéta-t-elle une nouvelle fois.
- Oui je le veux, chuchotais-je en emmenant l’étoile jusqu’à ma poitrine.
- Alors laisse la magie opérée, dit-elle d’une voix douce et mielleuse.

Dès lors je sentis comme des picotements dans la main qui tenait l’étoile. Les picotements s’amplifièrent mais, à l’inverse de ce qui devait se produire, ils acquièrent dans leur développement un contact duveteux sur ma paume qui se transforma en une sorte d’aura. Cette aura pourvut de chaleur circula de ma main vers mon bras puis continua sa route vers les autres membres de mon corps. Je me sentais comme apaisé, comme si les évènements du château et la fatigue n’avaient jamais existés. Cette aura me calmait, me redonnait confiance et agissait de la même manière qu’aurait fait le réconfort d’un proche et la caresse d’une couverture moelleuse. J’avançais en direction de Luigi qui n’avait pas bougé de sa place. Je me mis à genoux à côté de lui et mis ma main sur son épaule. Cette fois-ci il ne résista pas. Il soupira profondément et tourna sa tête vers moi. Je lui montrais mon artefact brillant.

- Luigi, disais-je d’un ton apaisé, je n’y arriverais pas sans toi.

Luigi ne réagit pas de suite mais lorsqu’il comprit je vis dans son regard un flambeau ardent d’espoir. Je me mis en face de lui et disposais l’étoile au-dessus de Mario. Dès l’instant où Luigi déposa sa main sur la mienne l’éclat de l’étoile dupliqua jusqu’à en être aveuglante. Le rouge pour l’énergie. L’étoile vira au rouge et des filets de poussières de même couleur descendirent vers les blessures ouvertes de Mario qui commencèrent par miracle à se refermer petit à petit. Cependant, avant que les blessures soient toutes guéries, l’artefact perdit brusquement sa luminosité et brisa avec brutalité le lien qui nous unissait. Le choc fut si fort qu’il nous fit tomber à la renverse, haletants et épuisés. L’étoile restée dans ma main fumait. Ce n’est pas assez, il en faut plus. Je me relevais vite fait ainsi que Luigi prêt à réitérer notre action mais avant qu’on ait pu faire le moindre geste une main de couleur rouge se posa au-dessus de celle de Luigi. C’était la main de Yosushi. A peine avait-il fait ce mouvement que les princesses le suivirent et déposèrent leurs mains à l’unisson par-dessus. Je fis un signe et l’artefact recommença à briller de plus belle. Même si la lumière était déjà aveuglante j’aurais juré qu’elle était devenue plus puissante. Et le vert pour la vie. L’étoile prit la teinte familière d’un vert que tout le monde avait déjà vu de son vivant. Cette fois-ci des gouttelettes d’un coloris similaire à de l’absinthe sortirent de l’artefact, tombèrent avec lenteur et pénétrèrent dans le corps inerte qui se mit à briller à mesure que les gouttes en étaient absorbées. Une fois la dernière parcelle de solution infiltrée, le corps de Mario cessa de rayonner tandis que l’étoile perdait à nouveau sa lumière. Tout le monde était épuisé et Luigi plus encore que tout le monde.

- Pourquoi plus lui que les autres, ais-je demandé silencieusement à mon étoile.
- L’amour, répondit-elle avec douceur.

Bien sûr, me suis-je dis à moi-même non sans une note sarcastique, c’est tellement simple. L’artefact produisit plusieurs sons de clochettes comme s’il riait de ma réaction. Je l’ignorais et portais davantage mon attention sur Mario. Je regardais ensuite Luigi : son comportement trahissait la tension que lui apportait chaque seconde qui écoulait sans le moindre résultat. Soudain la poitrine de Mario s’éleva gonflée par l’oxygène qu’il venait d’avaler mais l’expirer fut une tâche plus ardue car il ne put le faire qu’à l’aide d’une quinte de toux. Le visage de Luigi s’illumina d’un immense sourire et il pleura à nouveau mais cette fois-ci de joie. Peach et Daisy, tous les deux soulagées, se prirent chacune dans leurs bras tandis que Yosushi et les bébés sautaient de bonheur. Mario ouvrit lentement les yeux et regarda autour de lui jusqu’à qu’il aperçoive son frère à côté de lui. Luigi lui sourit.

- On a réussi frérot, annonça-t-il en pleurant de joie, on a réussi.

Mario ne réagit pas de suite. Un sourire passa brièvement sur son visage avant de se changer en grimace de douleur. La magie a fait disparaître les blessures internes mais elle n’était pas arrivée à les refermer complètement. Je me relevais et m’éloignais des deux frères pour m’installer vers le panneau de contrôle du navire. J’ai désactivé le pilotage automatique et je pris la barre pour me changer les idées.

La silhouette sombre de ce qui restait de la forteresse du roi Koopa se dissipa peu à peu à mesure que le navire volait en direction du nord vers le château de la princesse Peach. Le temps réagissait étrangement dans cette zone du royaume champignon. Plus nous allions vers la frontière de cette environnement magmatique et plus le soleil montait haut dans le ciel pour aboutir finalement à une boule incandescente dont l’emplacement m’indiquait que nous étions bien avancé dans l’après-midi. Si on continu à cette allure, me disais-je, on risque d’arriver bien après la tombée du jour et peut-être bien au petit matin. Je commençais à dodeliner de la tête lorsque Yosushi se proposa de prendre ma place. J’en profitais alors pour revenir sur le pont où chacun s’étaient installés comme ils pouvaient. Luigi dormait, sa tête sur les genoux de Daisy, tandis que Peach était assise à côté de Mario qui était éveillé. A peine je me suis assise que bébé Luigi se dirigeais vers moi et plaça dans le creux de mes jambes croisées suivit par son frère.

- Les enfants ont l’air de beaucoup t’apprécier, fit remarquer Peach d’une voix douce.
- Oh euh oui, répondis-je un peu perdue, c’est l’une des seules choses auxquelles je peux exceller.
- Oui en effet.

Elle émit un petit rire que j’ai trouvé assez charmant. C’était comme si chacun de ses gestes rayonnaient de grâce et de finesse. L’étoile poussa un petit carillon. La vision d’une femme aux cheveux d’or me vînt à l’esprit comme un souvenir enfoui resurgissant à la surface. Ce rire. Elle avait le même. Un silence s’établit entre Peach et moi.

- Mitsuki, prononça Mario, je tiens à m’excuser pour mon comportement et pour ce qui s’est passé.
- Etant donné les circonstances, je crois que l’on peut dire que nous sommes quittes, répondis-je.
- Non j’insiste, je sais que je peux parfois être de nature têtu et je tiens à m’excuser pour ce qui t’es arrivé.
- Tu es obstiné, c’est ton caractère. Et puis cette aventure était une expérience comme une autre. Il y a eu des moments difficiles mais je ne regrette vraiment aucun d’entre eux. Même le fait que tu m’ais roué de coups.

Je rigolais silencieusement de manière nostalgique. Mon sourire s’effaça doucement de mon visage. Quelque chose n’allait pas. D’abord cette voix et ensuite ce rire. Ses choses ne m’étaient pas étrangères. C’était comme des souvenirs qui n’attendaient qu’une étincelle pour s’illuminer. Je n’étais pas rassuré de le savoir. C’était surement la fatigue, rien de plus. Je délogeais bébé Luigi et son frère de mes jambes, mis ma capuche sur ma tête et me laissais tomber exténué sur le plancher. Un rêve vint m’assaillir durant mon repos. C’était une plaine verdoyante baignée par une lumière claire et chaude. Le vent faisait danser harmonieusement les fleurs aux corolles de couleurs diverses. Le royaume n’avait pas changé. Deux hommes aux cheveux bruns parlaient joyeusement entre eux. Le plus jeune semblait prendre physiquement le chemin du plus âgé dont les tempes et la barbe grisonnaient. Leur présence fit bondir le cœur de ma poitrine. Je connaissais l’un d’eux. Le plus jeune était mon père. Les rires s’échappèrent comme un écho vers un autre côté. Je tournais la tête. Trois femmes entrèrent dans mon champ de vision. Une chevelure argentée tombait sur les épaules des deux premières tandis que la troisième possédait des cheveux de couleur châtains. Elle avait mes yeux. Mes larmes coulèrent de mes yeux. Elles sont toujours aussi belles. Elles rejoignirent les deux hommes tranquillement qui étaient maintenant assis sur une nappe de pique-nique. Je courrais vers eux et je m’installais à côté de mon père. Soudain le vieil homme à l’allure royal sortit de sa poche un objet. Je fus estomaquée. C’était l’étoile des cinq éléments.

- Héhé et dire qu’après toi cet artefact sera un jour à ta fille, dit-il en souriant. Enfin, je ne fais pas de souci. Elle a ton caractère.
- Tu devrais plutôt avoir peur, fit mon père avec un trait d’humour mais il reprit vite son sérieux, tu veux toujours qu’on le fasse ?
- Oui il serait mieux pour vous trois. Je ne peux pas demander cela à …. car c’est elle qui doit régner à ma mort. Mais les temps futurs vont être très difficiles pour le royaume. Pas dans des décennies mais d’ici quelques siècles. Pour être honnête je n’ai que peu de confiance envers cette histoire de héros moustachu. Je serais moins inquiet si je savais que c’était l’un de mes héritiers qui s’en occupait. Mais je suis également roi. J’ai besoin d’un héritier de ce côté-ci aussi. Un pour les pierres, un pour le trône.
- Le temps est une chose différente là-bas. C’est toi qui me la raconté.
- Je le sais mais c’est un sacrifice que je suis prêt à subir. Pour l’avenir du royaume.


Le souvenir se bouilla et s’assombrit comme un liquide auquel on aurait ajouté de l’encre noir. Des séries d’images et de souvenirs se succédèrent devant mes yeux jusqu’à ce que cela laisse place aux ténèbres qui me firent revenir à la surface vers la réalité. J’ai ouvert les yeux et inspiré profondément. Je me relevais et en me frottant les yeux j’ai remarqué que je pleurais. Le bateau amorça une descente. Le soleil se levait lentement dans le ciel. J’eus alors le château de Peach en visuel et le tumulte d’une foule se fit entendre peu à peu. Une fois l’atterrissage terminé, une nuée de Toads, menés par Papy Champi, se précipitèrent vers les deux princesses, les bébés et les frères Mario qui s’étaient réunis. Quant à moi, je ne bougeais pas d’un pouce. Je regardais plutôt les Toads déplacer Mario sur un brancard avec une force et une rapidité dont on ne les aurait jamais crus capable. Je ne pensais plus à rien, j’avais envie de partir. Ce n’est seulement que lorsque la foule eut disparut que je me décidais à descendre du navire. L’agitation ne s’était pas calmée mais quelque part je m’en fichais. Portant mon étoile dans une main et mon kanata de l’autre, je me dirigeais nonchalamment vers la bibliothèque. Elle avait bien changé depuis la dernière fois où je suis entrée à l’intérieur. En même temps j’étais interdit d’y entrer depuis la première fois que j’y suis entrée. Traversant les rayons d’ouvrages, je m’arrêtais devant une étagère de livres dont les dos étaient usagés. Je sortis l’un d’eux et l’ouvris. Les pages jaunâtres répandirent une odeur de poussière compressée dans un minuscule espace pendant des décennies. L’écriture manuscrite n’était pas facile à lire mais je reconnue l’ancienne langue du royaume champignon. C’est tellement loin et près à la fois, me chuchotais-je à moi-même.

- Je me doutais bien que vous serez ici, fit une voix.

Je me retournais précipitamment en fermant violemment le manuscrit sous le choc. Papy Champi marchait lentement vers moi appuyé sur sa canne. Il s’immobilisa et leva son regard vers le mien.

- Votre mémoire semble être revenu, demanda Papi Champy. Que diriez-vous d’une discussion, bien installée dans un fauteuil autour d’une bonne tasse de thé ?
- Ce ne serait pas de refus, répondis-je sur un ton calme.

Après avoir interpellé un Toad passant dans le couloir, nous nous assîmes confortablement chacun dans un fauteuil. Le silence couvrit l’atmosphère jusqu’à ce qu’un Toad, du nom de Toadbert, arrive portant un plateau où reposait une théière, deux tasses et une assiette de biscuit. Papy Champi remercia le Toad qui s’en alla. Il servit le thé dans les tasses et me tendit la mienne. Je le remerciais. Puis il se réinstalla dans son fauteuil avec sa tasse.

- J’ai lu tous les ouvrages ici présents dans cette pièce, commença Papy Champi, tous sans exception. C’est le moins que l’on puisse demander à un conseiller royal. L’un des chroniqueurs royaux racontait dans son travail que le premier roi avait ordonné le départ de son héritier mâle ainsi que de sa famille. Malgré les recherches faites par ce dernier, aucune information ne fuita sur le pourquoi de cette décision mais on ne les revit plus jamais. Tout ce qu’il reste d’eux ce ne sont que des portraits peints poussiéreux dans un grenier et des écrits descriptifs oubliés dans un recoin de cette bibliothèque. J’ai remarqué votre apparence la première fois que je vous ai vu, enfin notre première rencontre face à face. C’est une des raisons qui m’a poussé à demander à la princesse de se montrer indulgente concernant la sentence de votre procès.
- Qu’est-ce qui vous fait croire que je suis ce que vous pensez, demandais-je, il n’y a jamais eu de représentation à mon image.
- Toutes les choses que j’ai citées à propos des portraits. Vous ressemblez trait pour trait au prince. Il y a en plus ce message que j’ai reçu du vieux Boo. Mais il se peut que me soit trompé. Si c’est le cas, considérons notre conversation comme un simple malentendu.
- Non vous avez raison. Vous n’êtes pas sans savoir que le premier roi n’était pas originel du royaume champignon.
- Certes oui.
- Le monde duquel il vient est relié au vôtre. En réalité il est relié à tous les autres mondes. Il existe une tradition là-bas. Il est de coutume que chaque mage de nouvelle famille reçoive après son apprentissage un artefact unique et magique en sa possession et qui sera transmis à son héritier. Une fois cet objet acquiert, le mage est envoyé dans un monde pour le protéger contre le mal, enfin théoriquement. Le précédent mage de votre monde n’a pas été un très bon exemple. Mon grand-père a été envoyé pour rétablir l’harmonie et suite à un concours de circonstances il a été nommé roi. Il s’est marié et il a eu des enfants. Quelques années plus tard il eut vent d’une prophétie. Elle disait que dans quelques siècles le royaume serait attaqué et détruit par un dragon géant mais que ce dernier serait sauvé par un plombier moustachu. Bien sûr, mon grand-père n’y a pas cru. Et plutôt que d’attendre et que sa dynastie se déchire au fil des siècles, il a préféré renvoyer mon père, ma mère et moi dans notre monde originel. Après cela il a brisé son artefact en cinq morceaux et il les a confiés à ses amis les plus fidèles. Le temps est une chose différente entre votre univers et le nôtre. On peut changer le cours du temps entre le mien et le vôtre mais cela ne fonctionne pas inversement. Cependant, à mesure que nous passions notre temps dans notre monde, mon père et ma mère ont commencé à éprouver un sentiment fort pour ce dernier. Comme mon grand-père lui avait appris à se servir d’un artefact magique, mon père décida de faire profiter de son expérience à de jeunes novices tout en n’oubliant pas la raison du pourquoi nous avions été envoyé ici. C’est ainsi que le jour de mes 14 ans il choisit de m’envoyer au royaume champignon quelques siècles dans le futur, non sans m’avoir appris toute la théorie en sa possession bien sûr. Mais durant le voyage il y a eu des complications et j’ai écopé d’une perte de mémoire et ma chute dans la bibliothèque n’a rien arrangé à tout ça. C’est ainsi que je me suis retrouvé, quelques mois plus tard, à chercher inconsciemment les pierres pour les réunir afin d’apporter l’harmonie sur le royaume même s’il en avait pas besoin étant donné que le soi-disant plombier moustachu de la légende faisait très bien son travail.

Le vieux Toad émit un petit rire suite à cette référence. Puis le silence revînt.

- Donc qu’allez-vous faire maintenant que l’artefact de votre grand-père est reconstitué et que la paix règne sur le champignon, dit Papy Champi.
- Si vous vous poser la question sachez que malgré ma légitimité, je ne désire pas accéder au trône. Non je pense que la princesse Peach est beaucoup plus apte à gouverner le royaume champignon que moi. Et puis, comme mon grand-père disait : un pour les pierres, un pour le trône. Je crois que je vais plutôt partir en voyage. Il reste de nombreux endroits à visiter et à découvrir.
- Je comprends tout à fait votre point de vue et je ne peux vous souhaitez que du bonheur durant votre voyage. Je vous remercie pour cette charmante histoire que vous m’avez racontée.

Je me levais, le saluais. Mais alors que je marchais vers la sortie, quelque chose me titilla l’esprit.

- Une petite minute, m’exclamais-je sur le coup de la surprise, comment se fait-il qu’aucune personne, mis à part vous, ne connaisse mon ascendance royale ? Je veux dire, le faite que j’ai obtenu facilement le sabre cela aurait pu être un indice. Mais personne n’a pris conscience de cela. Pas même Luigi qui a pourtant fait des recherches sur le katana.
- Il n’existe plus en ce monde qu’un petit groupe de personnes qui savent encore transcrire des écrits en langue ancienne, dont je fais partie, le vieux Boo aussi d’ailleurs. Et c’est bien le seul qui puisse reconnaître un membre de la famille du premier roi puisqu’il l’a personnellement connu. La princesse connait l’histoire de son royaume mais elle a bien d’autres priorités que de s’occuper de ce que disent d’anciens manuscrits. Quant à maitre Luigi, il a stipulé vouloir un livre relatant la légende à cinq éléments. Je lui ai alors tendu un manuscrit racontant mythes et légendes. Bien sûr, ce qu’il sait ce n’est que de l’histoire abrégée et romancée destinée à être apprécié par des enfants.
- Mais pourquoi n’avoir rien dit alors ?
- Je pense qu’il faut laisser les choses telles qu’elles sont. Imaginé la réaction de tout le monde en apprenant cette nouvelle. Et puis un peu de mystère n’a jamais fait de mal à personne. La princesse en sera informée … peut-être. Tout dépendra de ma volonté.
- Je peux donc laisser tout cela entre vos mains.
- Vous pouvez partir sans crainte. Mais vous ne voulez pas attendre quelques jours avant de vous en aller. Une cérémonie va avoir lieu pour célébrer votre victoire.
- Avec plaisir. Merci monsieur.

Il me sourit. Puis je me retournais pour sortir de la bibliothèque. Je suis ensuite passé devant une fenêtre et j’ai regardé dehors : le temps était clair. C’était un bon moment pour aller se promener mais je n‘éprouvais pas l’envie de le faire. Je pris la direction de la cuisine où je retrouverais surement Toady aux fourneaux. Une fois arrivé à la cuisine Toady nettoyait sa table de travail à l’aide d’un chiffon. Il leva sa tête vers moi quelques instants et il retourna à sa tâche. Je me suis assise sur une chaise haute. Il descendit alors de son siège et déambula jusqu’à une grande mais basse plaque de cuisson. Avec une rapidité impressionnante, Toady entrechoqua les ustensiles entre eux, découpa, déposa les aliments au-dessus la plaque brûlante qui émit des sons délicieux à leur contact. L’odeur se mit à chantonner dans mes narines et me firent saliver de plaisir. Une fois terminé, il déposa le plat fumant sur la table. Une tranche de Cheep-Cheep accompagnée d’une sauce champignon et de riz. Mon plat préféré. Je mangeais avec bonheur tandis que Toady servait du jus de fraise dans deux verres. Nous trinquâmes et nous bûmes d’une traite.

- Racontes-moi tout, fit Toady

Et je me suis à parler.
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Re: Une aventure mouvementée dans le monde de Mario

Message par Mady »

Épilogue :

Après les événements qui ont eu lieu, le royaume champignon repris sa paisible existence. La cérémonie avait été organisée en grandes pompes au château pour récompenser Mitsuki, Yosushi et Luigi de leurs exploits. Elle fut naturellement célébrée avec un gâteau mais il fut entièrement engloutit par un Yosushi très affamé. Tout était calme en cette journée de printemps. Enfin presque. L’infirmerie du château faisait exception.

- Pour l’amour du ciel maître Mario, s’exclama le Toad médecin qui avait perdu toute idée de patience. Combien de fois faudra-t-il que je vous le répète ! Vous devez rester allongé dans votre lit jusqu’à ce que vous soyez complètement rétablit. Il faut vous le dire en quel dialecte ? La langue pianta ?
- Mais cela va faire deux semaines que je suis ici, dit Mario assis sur son lit. J’ai besoin de sortir prendre l’air et de bouger. Et je vais beaucoup mieux, regardez.

Il leva son bras en l’air mais il s’arrêta à mi-chemin. Une grimace se forma sur son visage et sa main se posa sur une des cicatrices de son abdomen.

- Ah je vous avais prévenu, répliqua le médecin d’une voix furieuse. Vos blessures disent le contraire. Et maintenant vous retournez vous coucher de suite ! Sachez seulement que sans l’ordre de la princesse vous seriez encore attaché à votre lit et cela l’aurait été jusqu’à la fin de votre convalescence. Vous êtes de loin le pire des patients que j’ai eu à traiter. Vous savez quoi ? Débrouillez-vous pour lui donner son médicament. Moi j’abandonne.

Il griffonna violemment sur son calepin et partit ensuite d’une marche rapide en maugréant tandis que Mario relevait sa couverture jusqu’à son torse en boudant. Ayant assistée à toute la scène, Peach, installée au chevet de Mario, émit un petit rire et caressa les cheveux de ce dernier.

- Voyons Mario, dit-elle d’une voix douce, cesse donc de tourmenter ce pauvre petit Toad. Je suis sûr qu’il fait de son mieux pour te remettre d’aplomb. Soit patient, c’est bientôt fini. Aller, fait « ah ».
- Peach, fit Mario tout rouge en voyant la princesse approcher une cuillère vers lui, c’est humiliant.


A Sarasaland, Luigi et Daisy prenaient une boisson rafraîchissante au bord de la piscine.

- Euh Daisy, appela Luigi, les pieds dans l’eau.
- Oui Luigi ? répondit Daisy.
- Après toutes les expériences que nous avons vécues, je voudrais te demander quelque chose.
- Je t’écoute.
- Voilà euh…est-ce que tu vois un inconvénient à ce que je passe plus de temps avec toi ?
- Au contraire, je serais heureuse de partager de mon temps avec toi, sweetie.
- Vraiment !? Oh je suis content de le savoir.

Ils se sourirent l’un à l’autre et ils s’embrassèrent.

Au temple de maître Yosho à Yoshiville aussi c’était très animé. Des petits Yoshis retenaient leur souffle devant l’incroyable histoire que leur contait Yosushi tandis que le maître Yosho méditait sur un rocher.

- Et c’est alors que les fonds marins s’ouvrèrent en dessous sous la forme d’une main pour les entraîner à jamais vers le fond. Mais le brave Yoshi ne craignait plus l’eau désormais. Il tira sa langue et réussit à s’accrocher au bord du bateau là où l’attendait la sorcière qui contrôlait les mers. Avec l’aide de ses amis il réussit à vaincre la magicienne qui disparut à tout jamais.
- Oooooh, firent les bébés Yoshis en admiration.
- Encore une de tes aventures s’il te plait, cria l’un des Yoshi.
- Non, apprenez-nous à nager maître Yosushi ! cria un autre.
- Oh oui, on veut nager et être de braves Yoshis ! s’exclama un autre Yoshi.
- « Maître » Yosushi, ria maître Yosho, voilà un titre dont je ne m’attendais guère.

Yosushi tentait désespérément de remettre le calme dans son groupe mais sans succès. Il rigolait nerveusement maintenant, gêné de la situation.


J’ouvris la porte de la chambre dans un grincement. Pour on ne sait quelle raison, il s’agissait de la plus chaude et de la plus silencieuse de toutes les pièces du manoir des Boos. Mais le mystère s’éclaircissait lorsqu’on entrait à l’intérieur de la pièce. Au fond de cette dernière se tenait un tombeau funéraire et un autel sur lequel il y avait une photo et un présentoir pour sabre. Je pris mon katana et le déposais délicatement dessus. J’ai claqué mes mains en les joignant et j’ai salué. Puis j’entrepris de nettoyer la photo à l’aide d’un mouchoir. Cette dernière représentait un homme à la barbe brune naissante et aux habits royaux dont les mains étaient sur les épaules de sa femme. Celle-ci se tenait assise sur un siège dans une robe somptueuse et ses cheveux de couleur d’or cascadaient avec souplesse derrière son dos mettant alors en valeur son visage angélique. Leurs deux enfants étaient présents avec eux. Leur fille, la plus grande, avait le regard doux et mielleux et se trouvait juste à côté de sa mère. Elle avait hérité de sa chevelure ainsi que sa beauté. Leur petit garçon, en revanche, avait pris la physionomie de son père. Il se tenait assis gentiment sur les genoux de sa mère qui l’enlaçait tendrement. Il était cependant le seul de la photo à regarder ailleurs.
Je remis la photo à son emplacement et je me retournais pour partir. Les légendes ne sont jamais exactes à 100%. Maintenant je le savais. Les souvenirs viennent et passent sans que l’on puisse y remédier. Tout ce qu’on peut faire c’est de continuer à avancer. Soudain, une voix portée comme un soupir dansa jusqu’à mes oreilles. Je savais qu’il était là. Il n’a jamais eu l’idée de quitter son royaume et encore moins ses plus proches amis.

- Bien joué petite tête, me souffla-t-elle.

Je souris.
Merci pour ce cadeau grand-père.
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Re: Une aventure mouvementée dans le monde de Mario

Message par mariofan »

Ah ba voilà la suite! Je t'encourage à faire la suite! ;):
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Nintendo frontière, l'aube de l'oublie.

https://www.youtube.com/watch?v=npjF032TDDQ[/video]
IL PLEUT DES TACOS ! OUAAAAAAIIIIIS !
ARRÊTONS LA DROGUE ! OUUUAAAAAIIIIIS !!!
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Re: Une aventure mouvementée dans le monde de Mario

Message par Mady »

Euh, la fiction est fini
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